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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 21:29

 

Connectivite_numerique

Les représentants des gouvernements des pays membres de la Commission de l’Océan indien (Coi), du secteur privé, des organisations internationales et des experts, réunis en conférence régionale sur la connectivité numérique les 23 et 24 octobre à Maurice, ont retenu six principales recommandations sensées contribuer à la mise en place d’une politique régionale des Tic, vectrice d’une Indianocéanie dont l’ouverture au monde repose sur les nouveaux moteurs de croissance.

En effet, durant les deux jours, les participants ont convenu d’adopter une approche régionale coordonnée pour créer les conditions de l’émergence d’un environnement commercial et économique attractif grâce aux Tic par l’amélioration de l’infrastructure télécoms et le choix de la fibre optique régionale, l’harmonisation des réglementations; d’instaurer un point d’échange Internet (Ixp) régional permettant de créer une boucle entre les cinq Etats membres de la Coi; d’adopter dans l’ensemble des pays membres de la Coi, des plans de formation et de développement des ressources humaines dans le secteur des Tic; de promouvoir un développement durable grâce aux Tic par l’utilisation du potentiel d’Internet dans l’éducation, l’agriculture, la communication, la recherche, etc de mettre en place une stratégie régionale de lutte contre les cybers attaques.

La Coi et le Comesa doivent travailler ensemble sur un modèle de sécurité informatique et notamment sur le Pki ou Signature électronique certifiée; et de fédérer les associations des acteurs du secteur Tic de la région en partenariat avec l’Union des chambres de commerce des îles de l’Océan indien.
Selon un communiqué de presse de la Coi, le Secrétaire général, Jean Claude de l’Estrac, a déclaré que le développement des Tic, grâce à un accès amélioré au service de large bande passante à des prix compétitifs, est le plus sûr moyen d’atteindre les objectifs de croissance économique de long terme.

En dépit des investissements réalisés pour l’installation de câbles sous-marins, l’amélioration du débit internet et le renforcement du cadre juridique régissant les Tic, l’Indianocéanie reste numériquement marginalisée, au plan mondial.

Jean Claude de l’Estrac a affirmé, en outre, que «la stabilité à Madagascar pourrait mettre fin au goulet d’étranglement technique et financier qui handicape le développement des Tic dans la Grande île. Aux Comores, la Banque mondiale va financer une bande passante performante, le Fly-Lion 3. Quant aux Brics, ils annoncent la mise en place d’un câble sous-marin de 34.000 km de long qui passerait par l’Indianocéanie et qui offrirait une capacité dix fois supérieure à notre câble le plus performant».

En effet, il est démontré que ces développements annoncés devront permettre de soutenir et accélérer la croissance économique régionale. Selon la Banque mondiale, une augmentation de 10% des connexions Internet haut débit génère 1,4 % de croissance supplémentaire dans les pays en développement.

La note de la Coi adressée à la presse a aussi rapporté qu’il reste à relever un défi essentiel à la croissance de long terme du secteur: la formation et l’éducation qui doivent être au rendez-vous pour la création d’emplois à plus forte valeur ajoutée.

Les travaux de la conférence régionale de Maurice tendent, en effet, vers la formulation d’une stratégie régionale sur les Tic.

Rassemblés par Msa

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 21:26

 

Medecine_preventive

Le Groupe de réflexion et d’élaboration de projets au profit des femmes, l’association Mawonandro de Moroni, en partenariat avec Citizens, Jardin de la Paix et et l’Association des femmes pour le développement (Afdm), ont organisé une conférence-débat, jeudi dernier, sous le thème de «l’arthrose et la sciatique». L’objectif a été de sensibiliser les personnes sur la médecine préventive, surtout aux dangers de ces maladies qui sont récurrentes pour la plupart des personnes âgées et obèsses. Le médecin généraliste Ahmed Abdallâh Marzouk a saisi l’opportunité pour expliquer, ce que c’est que la maladie de la sciatique. Selon lui, la névralgie sciatique est une inflammation du nerf sciatique produisant une vive douleur le long d’un des deux nerfs sciatiques, à l’arrière de chaque jambe.

La douleur est ressentie principalement dans la fesse et la cuisse du même côté. Parfois, en cas de forte irritation du nerf, la douleur peut s’étendre jusqu’au pied. A en croire l’explication du médecin, les causes de cette maladie sont multiples.

Entre autres, la sciatique est un symptôme qui est le résultat d’un problème au niveau des vertèbres lombaires tel que hernie discale, discopathie, arthrose ou sténose. Il convient de noter que l’inflammation du nerf sciatique n’est pas constante. Cela signifie que, pour une même pression exercée sur le nerf par la hernie ou autre, le nerf peut fonctionner normalement sans douleurs ou être enflammé et générer des douleurs.

Pour des mesures de précaution, le médecin conseille d’éviter de courber le dos en cas de soulèvement des bagages lourdes, avoir l’habitude de s’accroupir, éviter de pivoter la colonne vertébrale, de porter des hauts talons pour les femmes, de dormir sur un lit en courbe, mauvaise posture ou faux mouvement.

Traiter la sciatique de manière efficace nécessite tout d’abord de soulager efficacement la douleur et d’apaiser le nerf. La prise de médicaments anti-inflammatoires ou anti-contractions est déconseillée car très nocive pour le système digestif et les reins (entre autres) et parce qu’il existe une alternative naturelle tout aussi efficace qui est la libération dans le système nerveux d’une dose d’endorphines qui ont les mêmes propriétés anti-douleur que la morphine.

Sur ce, le généraliste a souligné que la sciatique est habituellement traitée de 6 à 8 semaines avec la prise orale d’anti-douleurs, l’infiltration. «La prise orale ou l’injection d’anti-inflammatoires ou de morphine peut diminuer l’intensité de la douleur à court terme mais ne fait rien pour résoudre le problème», a-t-il conseillé.

Pour sa part, la présidente du Grep a montré la volonté des femmes de Moroni sur ces initiatives. «Nous mettons l’accent sur la sensibilisation de la médecine préventive que curatives et cette initiative n’est pas une première puisque nous avons organisé l’année dernière une conférence-débat sur les maladies non transmissibles», a rappelé Fatouma Abdallah.

Par ailleurs, les femmes de Moroni ont bénéficié, auprès des jeunes médecins de la ville en France, un don de matériels hospitaliers, notamment une écographie et un mamographe, estimé à 30 millions de francs comoriens. «Effectivement, l’initiative vient des femmes de Moroni, mais toutes les femmes comoriennes vont bénéficier de ces appareils», a-t-elle insisté.

El-Badaoui Bacri (Stagiaire)

 

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 21:18

 

 

Commission_des_litiges

La Commission de Ngazidja chargée de proposer des solutions aux conflits inter et intra-villageois a restitué, samedi dernier à Mrodju, son rapport de travail. Celui-ci a été élaboré pendant environ trois mois, suite au constat sur la multiplication des conflits inter et intra villageois. Avant de rendre son travail, cette commission composée de magistrats et un responsable de football, entre autres, l’a défendu devant Mouigni Baraka Saïd Soilihi, avant de lui remettre le document.

A la sortie de la réunion, le gouverneur de l’île a confié à la presse que «je viens de m’entretenir avec la commission chargée des litiges à Ngazidja. C’est un travail qui a été établi deux mois et demi après que j’ai monté cette commission».

«Nous avons constaté que depuis trois mois des conflits liés aux sports, notamment au football, opposent des villages. Pour les éradiquer, nous allons nous y mettre en soumettant une procédure que nous tenions à respecter fermement»,a indiqué Mouigni Baraka. Le Chef de l’exécutif de Ngazidja a cité des récents conflits survenus après des rencontres sportifs. Il a rappelé celui de Pidjani contre Wungoni, dans la région de Domba, celui qui a opposé entre eux les habitants de Bangwa-Kuni, comme celui également entre habitants de Wela, dans la région de Mitsamihuli. Entre autres.

Abdou Saïd, magistrat et président de la dite commission, a indiqué que «c’est au gouverneur de divulguer le contenu de notre rapport». Toutefois, le magistrat a tenu à préciser que «nous avons, pendant deux mois, identifié les sources de ces conflits, et leurs causes. Nous avons également fait des propositions que le gouverneur est seul habilité à les divulguer. Nous avons constaté que les conflits sportifs ne sont qu’un aspect de ces conflits».

Ce rapport est remis au moment opportun, en cette fin des championnats de football des équipes de troisième, deuxième et première divisions. La période sportive est réputée trop sensible et le gouvernorat de l’île, la commission et les forces de l’ordre devront avoir du pain sur la planche.

Le rapporteur de la commission et président de la ligue de football de Ngazidja a soutenu que «le sport fait toujours objet de conflits et c’est partout dans le monde. Mais ces conflits prennent des dimensions à Ngazidja. On ne veut pas se conformer aux règlements ni aux lois du jeu».

Il a été constaté que dans le domaine des sports, les conflits surgissent surtout en dehors des stades. «C’est surtout dans cet aspect que nous avons mené notre étude pendant deux mois et demi. Mais ayant déjà été restitué au gouverneur, c’est à lui donc de le publier», a insisté Soilihi Djibaba.
Par ailleurs, pour des mesures palliatives immédiates en cette période de fin de saison, le président de la ligue de Ngazidja a laissé entendre que «nous essayons de faire signer des pactes de paix aux deux clubs et aux maires de leurs localités avant le déroulement des matchs».

Le responsable sportif de l’île a avancé, en outre, que «les agressions des arbitres doivent également être bannies dans ces milieux car l’acte subi par l’arbitre Nazara Said Ali, actuellement hospitalisé à Dar-es-Salaam en Tanzanie, n’a pas été sportif». Mouigni Baraka, mieux informé de la situation, a souligné qu’«en général, ce ne sont pas les joueurs qui sont les auteurs des bagarres dans les stades mais des supporteurs».

Dans la plus de temps, «les victimes de ces conflits ne sont pas forcément des sportifs, mais en général des malheureux habitants des villages issus des clubs protagonistes», a dit le gouverneur insistant que «nous faisons appel aux sportifs pour faire la paix dans les stades».

Elie-Dine Djouma

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 14:20

 

Peche_illegale

Depuis le 8 octobre, une vaste campagne d’éradication de la pêche illégale dans l’espace maritime des Etats membres de la Commission de l’Océan indien (Coi) est entamée avec l’appui de l’expertise du projet Smartfish et du Plan régional de surveillance des pêches (Prsp).

Ce programme, qualifié d’exceptionnel par son ampleur et son intensité, se poursuivra au moins jusqu’en février 2014. Elle a mobilisé les centres de surveillance des Comores, de La Réunion, de Madagascar, de Maurice et des Seychelles. Le patrouilleur Osiris, appareillé depuis La Réunion, a contrôlé 23 navires de pêche en mer, pendant 14 jours. Selon un communiqué de presse de la Coi, certains de ces navires ne fréquentent presque jamais les ports des pays où ils pêchent. «Cela explique l’importance du contrôle», précise le communiqué.

Plusieurs de ces navires ont reçu, en effet, des avertissements pour des infractions légères, par contre la prise d’un seul navire a fait l’objet d’un procès-verbal pour une infraction grave de trafic d’ailerons de requins, qui sera transmis aux autorités mauriciennes.

Un membre d’équipage, cité par le communiqué de presse, a indiqué que «pendant la mission, nous étions parfois en inspection pendant 18 heures d’affilée, grâce aux embarcations rapides du patrouilleur. Nous étions prêts à procéder à l’arraisonnement de ce navire de pêche si l’ordre nous en avait été donné. C’est un formidable travail de l’équipage».

A compter du mardi dernier, 22 octobre, c’est le patrouilleur malgache, le Tendromaso, qui a pris le relais et croise les eaux de la zone maritime de la Coi. Celui-ci sera ensuite remplacé par un patrouilleur de haute mer de Seychelles fishing authority. Selon le document de presse de la Coi, «chaque jour, chaque nuit, un équipage veillera en mer quelque part en Indianocéanie».
Les pays membres de la Coi étant des Etats insulaires, la pêche constitue leur principal pilier économique et social. Plusieurs dizaines de milliers d’emplois en dépendent directement et ces Etats entendent bien en tirer durablement les bénéfices tout en luttant contre le fléau de cette pêche illégale. Cependant, cette pratique illégale représente 18% de l’ensemble des prises de poissons dans l’Océan indien, selon les données de la Fao.

C’est ainsi que l’Union européenne et les Etats membres de la Coi cofinancent le Plan régional de surveillance des pêches et le programme Smartfish.
Il est à souligner que les centres de surveillance des pêches de Madagascar et Seychelles fishing authority ont reçu en tout 600.000 euros de subvention de la part projet Smartfish pour accompagner cette stratégie régionale de lutte mise en œuvre depuis 2007.

Rassemblé par Msa

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 14:17

 

Justice

Dix ans d’emprisonnement dont cinq ans fermes est la peine prononcée à l’encontre de la majorité des prévenus de l’affaire d’Ikoni poursuivis et condamnés pour les faits d’incendie volontaire, destructions de biens d’autrui en réunion et vol. Le tribunal a également ordonné le mandat d’arrêt à l’encontre des prévenus qui n’ont pas répondu à l’appel de la Justice et contre ceux qui n’ont pas non plus répondu aux exigences de la mesure de contrôle judiciaire qui pesait sur eux.

Cette décision a été rendue publique à l’issue d’une audience pour délibéré ténue au tribunal de première instance de Moroni, hier, jeudi 24 octobre. Sur ces trois accusations, chacun des prévenus inculpés pour destruction des biens d’autrui en réunion a également écopé d’une peine pécuniaire de 100.000 francs comoriens.

Quant aux mineurs impliqués dans cette affaire, cinq ans d’emprisonnement dont un an ferme ont été prononcés contre eux. Etant donné leur jeune âge, ces mineurs ont écopé la moitié de la peine prononcée contre les adultes. En dehors des condamnations, le tribunal a prononcé la relaxe en faveur de quatre prévenus, Djounaid Ahamda, Hassani Hamadi, Mohamed Soilihi et Moukadass. Ces quatre prévenus ayant bénéficié la relaxe vont s’ajouter aux deux relaxés le 28 septembre dernier au terme de l’audience qui a duré trois jours.

A la sortie de l’audience, Me Youssouf Msa, a déclaré que cette décision était «sévère» dans la mesure où le juge a prononcé la peine maximale sur les trois chefs d’accusation. Avec la confusion des peines, c’est la grosse condamnation qui l’emporte, «alors mes clients vont passer cinq ans en détention, ce qui n’est pas peu». «En ma qualité d’avocat de la défense, je ne vous cache pas que j’attendais beaucoup plus de clémence de la part du tribunal.

Sur ce dossier, la difficulté était de constituer les responsabilités des uns et des autres. Dans la mesure où les infractions étaient commises, le tribunal avait la difficulté de pouvoir situer la responsabilité de tout un chacun dans ce dossier. Toutefois, je trouve que le principe de l’égalité des citoyens devant la loi a été respecté», a-t-il exprimé.

Pour un des avocats de l’autre partie; ayant requis l’anonymat, cette peine est lourde. Il compte faire appel car la peine prononcée ne devrait pas être collective. «Certes qu’il a été difficile au juge de situer les responsabilités de chacun, mais ils n’ont pas tous participé dans la commission de l’infraction au même degré». Me Youssouf Msa a ajouté qu’il n’a pas reçu mandat de faire appel. «Nous comptons nous entretenir avec nos clients pour savoir si cette décision leur convient. Si tel n’est pas le cas, nous envisagerons avec leur accord de faire appel et aller débattre à nouveau devant la chambre correctionnelle de la cour d’appel».

Notons que cette affaire d’Ikoni est un conflit inter-quartiers qui a éclaté en décembre 2012. Ce conflit opposant les habitants du quartier Mrabwani contre ceux de Harmwamdji s’est soldé par d’énormes dégâts matériels.

Des maisons brulées, des voitures incendiées, des vols perpétrés et des blessés. A l’issu de ces échauffourées, la police a procédé à des arrestations, une information judiciaire a été ouverte et des mises en examen ont été opérées.

Mm

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 14:13

 

Mirex

Le ministre comorien des Relations extérieures, El-Anrif Saïd Hassane, a reçu, hier en fin de journée, les ambassadeurs et représentants des organismes internationaux aux Comores. Cette première rencontre a été l’occasion pour les représentants des corps diplomatiques de discuter les questions d’actualités du pays et de la région.

Parmi les points abordés lors de cette discussion, la question de la présidence du conseil de la Commission de l’Océan indien. Selon le patron du Mirex, lors de son récent visite à Maurice, il a été accordé de prolonger le mandat de la présidence de la Coi actuellement tenue par les Comores. «Comme c’est Madagascar qui devrait assurer la présidence de la Coi après les Comores, et que l’investiture du prochain président malgache aura lieu en février, nous nous sommes convenus de prolonger le mandat de la présidence comorienne jusqu’en mars 2014», a annoncé le ministre El-Anrif Saïd Hassane. L’autre point abordé lors de cette entrevue concerne les élections aux Comores.

Selon le chef de la diplomatie comorienne, la communauté internationale serait prête à aider les élections aux Comores, tout comme ce dernier va assister Madagascar en envoyant des observateurs. «La communauté internationale a félicité les Comores pour ce geste et se montre prête à appuyer les Comores en ce sens», a-t-il indiqué.

Pour le doyen des représentants des corps diplomatique, l’ambassadeur de Chine Wang Leyou, cette rencontre a été «importante» car c’est une prise de contact afin de «mieux se connaître» comme ils vont travailler ensemble à travers les Comores.

Pour Phillippe Lacoste, ambassadeur de France aux Comores, beaucoup d’entre eux ont déjà vu le ministre «à titre individuel» mais c’est la première fois que l’ensemble des diplomates et chefs d’organisations a eu l’occasion de rencontrer le ministre pour lui souhaiter les voeux de l’Aïd.

«Par rapport aux élections, les autorités comoriennes ont fait diverses demandes d’assistance pour organiser les élections et la communauté internationale va regarder de quoi ils ont besoin et de quelles élections il s’agit pour qu’ils puissent les soutenir si besoin est», a-t-il expliqué.

Asa

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 14:02

 

Magistrats_Beit-salam

Comme annoncé dans ces colonnes, le président de la République s’est entretenu, hier au Palais de Beit-salam, avec les magistrats et les avocats, une deuxième rencontre dans la semaine après celle de mardi dernier.
«Nous avons effectivement rencontré le président de la République qui nous a proposé de créer une commission mixte, avocats-magistrats de manière à ce que les événements soient suivis au jour le jour par des professionnels avertis qui sauront trouver, au fur et à mesure, des solutions acceptables à côté, évidemment, des législations qui sont là et qui seront appliquées éventuellement», a confirmé le doyen des avocats, Me Ali Abdou El-Aniou à la sortie de cette réunion.

«Nous avons demandé cette rencontre et la mise en place de cette commission, cette idée a été celle que nous avons proposée au président de la République et qu’il a accepté. Mais nous souhaitons également, et en priorité, la mise en place du Conseil supérieur de la magistrature de manière à ce que tous les juges qui enfreignent la loi, tous les juges qui commettent des infractions à la loi, il y en a comme il y a des avocats qui enfreignent la loi, puissent être jugés», a-t-il précisé.

D’après le site présidentiel, beit-salam.km, le président de la République s’est entretenu avec les magistrats et les avocats en présence du président de la Cour suprême, des conseillers spécial et privé.

L’objectif: «voir dans quel cadre on peut reformuler l’expression judiciaire, pour reformuler la Justice qui est au service des citoyens et créer un cadre qui permet au citoyen de s’exprimer et de pouvoir défendre leurs droits».
«En les réunissant au Palais de Beit-salam, le président de la République, chef suprême et responsable de la Justice, a voulu leur faire part des constats qu’il a fait et qui divisent magistrats et avocats dans l’exercice de leurs fonctions; ce qui n’est pas de nature à rassurer la population», explique beit-salam.km.

D’après toujours cette source, «le président de la République a appelé les deux corps à plus de concertation et de respect mutuel après que les avocats dénoncent être inconsidérés par les juges. A leur tour, ces derniers déclarent ne pas bénéficier d’une bonne écoute de la part des avocats».

«Nous avons été faire le point et voir à peu près quelle est la conclusion que nous pouvons tirer. Nous allons revenir une troisième fois pour faire une proposition au président de la République», a soutenu Me Abdou El-Aniou.
La troisième fois, cela devrait avoir lieu dans deux mois, après que la commission préconisée par le chef de l’Etat, «initiative qui a été soutenue par l’ensemble des chefs des juridictions», ait réfléchi et formulé «nos manières de vivre ensemble entre la juridiction des magistrats et celle des avocats».

L’on rappelle que ces rencontres sont intervenues suite à la dernière crise apparue au Palais de justice impliquant des avocats et des magistrats. L’affaire Me Youssouf Attick, ayant été une énième crise qui mit en lumière le différend qui existe entre avocats et magistrats dans le pays et plus particulièrement au palais de justice de Moroni.

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 23:45

 

Momo

La Journée mondiale de l’alimentation 2013 a été célébrée le16 octobre, sous le thème «des systèmes alimentaires durables au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition». De passage à Ndzuwani pour voir comment a été procédée la distribution par son organisation des cinq tonnes de semences de pomme de terre de contre-saison, le président de la Fédération nationale des agriculteurs comoriens et femmes agricultrices (Fnac-fa) a répondu aux questions d’Al-watwan. Soilih Mohamed est revenu sur la vaste thématique de l’agriculture et de la sécurité alimentaire.

Le thème national de la Journée alimentaire mondiale de cette année 2013 est «l’agriculture familiale: levier pour la sécurité alimentaire». Concrètement…

Les agricultures familiales montrent une grande facilité d’adaptation et d’innovation, mais sont confrontées aujourd’hui à de multiples enjeux sans avoir toujours les moyens d’y faire face, en matière de sécurité alimentaire, d’emploi et d’environnement. Elles ont besoin d’être défendues et promues. Les membres de la Fnac-fa y créent et gèrent librement les organisations dont ils ont besoin pour apporter une plus-value aux initiatives prises par chacun. Ne pas soutenir l’agriculture familiale est suicidaire, car il n’y a pas dans notre pays d’autres alternatives capables de fournir la richesse nécessaire à la lutte contre la pauvreté et le chômage.

Cette semence de contre-saison peut-elle aider à l’épanouissement de ce type d’agriculture?

Les semences de contre-saison nous permettent de lutter contre l’envahissement de notre marché par les produits venant d’ailleurs.
Selon le dernier rapport de la Banque mondiale, 75% des produits de première nécessité viennent de l’extérieur. Le contexte international semble favorable au soutien des agriculteurs des pays du sud, à en croire ce même rapport intitulé «l’agriculture au service du développement».
Mais nous attendons un signal fort de la part des institutions internationales, qu’elles passent aux actes en investissant dans le secteur agricole au sud. Nous attendons aussi du gouvernement qu’il protège notre agriculture face à la volatilité des prix via une meilleure protection tarifaire des produits alimentaires de base aux frontières. Nous avons besoin de cette protection pour nous développer. Etre un peu protectionniste n’est pas choquant.

Malgré toutes les difficultés que vous rencontrez sur le terrain votre détermination reste apparemment grande…

J’ai reçu de mon prédécesseur un exemple de détermination, de dignité, de rigueur et de maîtrise de soi qui ont beaucoup compté dans la haute idée que je me fais à propos du rôle du président de la Fnac-fa et des responsabilités qui lui incombent. Je sais que l’on n’accède pas à ce poste sans une volonté tenace constante d’y parvenir, ni l’intime conviction chevillée au corps du destin qui vous y conduit. L’héritage exigeant qu’il me revient aujourd’hui d’assumer dans un contexte politique, économique et social national si difficile m’exalte.

Dans vos discussions en aparté vous ne cessez de parlez en bien de votre collègue du Syndicat national des agriculteurs comoriens (Snac). La guéguerre est-elle finie?

Cette évocation d’un passé où deux syndicats jadis antagonistes ont réussi à s’entendre pour assurer ensemble une paix inédite aux Comores m’amène à souligner la nouvelle responsabilité qui nous incombe. En tant que responsables, nous devons sans cesse nous poser la question du sens et de l’avenir des paysans comoriens, frappés par la malédiction de la matière première. Je suis convaincu que notre union syndicale est une grande ambition légitime et nécessaire, un accomplissement pour la paix et la démocratie et c’est tout cela qui donne un sens à notre aventure commune.
Cette aventure ne doit, cependant, pas prendre l’allure d’une fuite en avant, sinon ce serait prendre le risque de défaire notre stratégie agricole. Une stratégie à laquelle nous avons tous, hommes et femmes de la Fnac-fa, consacré tant de volonté, d’intelligence et d’énergie depuis plus de quatre ans. Aujourd’hui, c’est déformer la vérité que de dire qu’il y a d’un côté ceux qui défendent la souveraineté alimentaire et de l’autre ceux qui la bradent. Alors de grâce renonçons aux anathèmes et aux simplifications et convenons enfin que nos organisations sont et resteront originales et spécifiques.

Que direz-vous de la santé économique des Comores?

Il y a un dicton qui dit qu’il n’est pas poli de soupçonner quand on est sûr de l’affaire. La lucidité la plus élémentaire oblige à reconnaître que l’insécurité alimentaire est devenue une triste réalité de plus en plus douloureuse dans notre pays. Le chômage compte en 2013 parmi les grands fléaux, particulièrement aux Comores, où plusieurs jeunes sont touchés. Le nombre de victimes bat des records: on parle de 65 % de nos jeunes qui sont inactifs. L’Etat se doit de réagir sauf à laisser se perpétuer une hécatombe, chaque année plus impressionnante ou la culture du chômage remplace peu à peu la culture du travail. Il est d’autant plus scandaleux que les moyens pour la faire diminuer existent. J’ai estimé qu’il est de ma responsabilité syndicale de donner le signal du changement, d’agir, de tenir fermement le cap. Le secteur agricole est pourvoyeur d’emplois.

Et donc vous n’êtes pas persuadés que le gouvernement soit capable de relever le défi de l’essor du secteur primaire?

Il est certain que le contexte que nous avons connu avec la précédente équipe du ministère de la Production ne nous permettait pas d’assurer pleinement le développement car en amont il n’y avait pas d’espace de liberté. Il n’y avait pas d’espace pour la libre-entreprise. Le producteur n’avait pas toute la sérénité intellectuelle, la sécurité politique. On ne pouvait pas agir pour produire; c’était l’ignorance institutionnellement organisée.

Propos recueillis par Sardou Moussa

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 23:44

 

Elections_malgaches

Les observateurs comoriens aux élections malgaches ont été reçus par le chef de l’Etat comorien, samedi, au Palais présidentiel de Beit-salam, en présence du ministre comorien des Relations extérieures. Selon les services de communication de la présidence, c’était l’occasion pour l’équipe d’observateurs, conduite par l’ancien président Azali Assoumani, de présenter ses remerciements au président de la République pour l’insigne honneur qu’il leur a fait, en les choisissant pour constituer cette commission.

Il y avait également l’ancien président de l’assemblée nationale, Salim Djabir, l’ancien diplomate Amine Ali Moumine et l’ancienne ministre Sittou Raghadat Mohamed.

«Nous allons nous investir à fond pour la réussite de cette mission. Les Malgaches sont satisfaits du choix des Comores pour superviser ces élections et nous n’avons donc pas droit à l’erreur», a soutenu le chef de la mission des observateurs de la Commission de l’Océan indien.

Le président Ikililou Dhoinine a indiqué que «l’avenir des relations entre les deux pays, dépendra du succès dans l’organisation de ces élections». Le chef de l’Etat a rappelé qu’à tout moment, des imprévus peuvent surgir, mais qu’il comptait sur la sagesse des imminents membres de cette mission pour trouver les réponses appropriées. En tout seize observateurs désignés par la Coi seront dépêchés, du 22 au 27 octobre, dans la Grande île pour superviser le premier tour des élections présidentielles.

Cette mission d’observation comprendra également l’ancien président de Maurice, Karl Offmann, des anciens ministres et parlementaires, des membres de commissions nationales électorales, des avocats et experts en systèmes électoraux. D’autres pays et organisations internationales, notamment l’Oif, le Comesa, l’Onu, l’Ua, déploient des réseaux d’observateurs à Madagascar dans le cadre de ce scrutin, plusieurs fois reporté.

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 22:58

 

 

Abou_Achirafi

Le directeur national de la sûreté du territoire, poursuivi pour détournement de deniers publics, a été placé en détention provisoire, depuis samedi en début de soirée. Cette mesure a été prise à l’issue d’une audition qui a duré toute la journée. Le contrôleur général de police Abou Achirafi Ali a ainsi passé son premier week-end à la maison d’arrêt de Moroni.

Ce mandat de dépôt, décerné en début de soirée, a été précédé d’une mesure d’interdiction de quitter le territoire, prise dans la matinée contre le patron de la Dnst.

Ces deux mesures judiciaires seraient la suite de l’instruction ouverte sur les fonds de la citoyenneté économique. Une affaire qui a déjà conduit sous les verrous une agent de la sûreté du territoire, Housnati Ismael Mohamed, en détention provisoire depuis le 17 octobre.

Etant donné que le code de procédure pénale du pays ne permet pas l’intervention d’un avocat lors de la première comparution, Abou Achirafi Ali s’est trouvé seul à répondre les questions du juge d’instruction chargé de l’affaire pendant près de six heures de temps.

Toutefois, après que les gendarmes aient ramené le prévenu en détention, Me Mchindra Abdallah, avocat consulté par sa famille afin d’assurer sa défense, a fait une déclaration à la presse: «j’estime que l’audition était trop longue. C’est une audition de première comparution, on prend l’identité et on notifie les chefs d’inculpation, alors qu’il vient de passer six heures devant le juge, c’est un abus. Par précision, je demande à vous journaliste de respecter le principe de la présomption d’innocence».

Selon l’ordonnance de mise en détention du juge d’instruction, lu publiquement par l’avocat, «l’inculpé est poursuivi pour les faits qui, dans leurs perpétuations, ont entrainé un trouble à l’ordre public et qui n’est pas encore estompé. Attendu que l’information est en cours et nécessite des investigations profondes qu’ainsi, pour prévenir les pertes d’indices, de tout risque d’insubordination de témoin ou de collision frauduleuse avec d’éventuels co-auteurs ou complices, non encore identifiés, ainsi que préserver l’ordre public troublé par les faits et assurer une bonne marche de l’information, il convient de le placer en détention provisoire. Par ces motifs, ordonnons la détention provisoire de l’inculpé Abou Achirafi Ali que nous plaçons sous mandat de dépôt».

Me Mchindra Abdallah s’est ensuite étonné «en quoi, il y a trouble de l’ordre public! Jusqu’à preuve du contraire, l’ordre public n’est pas troublé et je trouve que ce chef d’inculpation n’est pas fondé. Les chefs d’accusation sont très superficiels. Poursuivi pour détournement de deniers publics, ce n’est pas précis. Il nous faut un montant et à ce que je sache, Abou Achirafi ne détenait pas de l’argent public. Cette inculpation ne me convient pas du tout».

Mm

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