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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 23:15


Nutrition_alimentaire


La validation de la politique nationale de nutrition et d’alimentation fait l’objet d’un atelier, organisé par le ministère de la Santé et ouvert du 27 au 29 mars à l’école de médecine de l’Université des Comores. Il a été constaté que l’état actuel de la situation nutritionnelle et alimentaire aux Comores s’est détérioré des années avant de stagner ces dernières décennies.

Selon un document rendu public lors de l’atelier et intitulé “Politique nationale de nutrition et d’alimentation“, 27,8% des enfants subiraient une malnutrition “chronique, 6,4% une malnutrition “aigue“ et 13,8% une malnutrition “globale“. En 1996, 43% des décès des enfants auraient été liés à la malnutrition avec des taux plutôt élevés de mortalité infantile.

Selon une étude de l’Observatoire des droits de l’enfant de la région de l’Océan indien, réalisée en 2008, 12% des enfants comoriens, âgées de 0 à 4 ans, sont “sévèrement“ privés de nutrition. On estime qu’une proportion non négligeable de femmes enceintes souffre d’anémie. Cette situation se caractérise aussi par l’inadéquation de la production et de la disponibilité alimentaire, 84% des ménages comoriens vivent dans l’insécurité alimentaire.

Selon le représentant de l’Oms aux Comores, Yao Kassankogno, “les Comores font partie des trente six pays où le problème de nutrition est le plus important dans le monde“. L’analyse de la situation a débuté en 2009 et suite à une comparaison entre les forces et faiblesses du pays, des recommandations avaient été émises, toujours selon Yao Kassankogno.

L’élaboration du document de politique nationale a comme objectif de permettre d’édicter des principes directeurs et des options stratégiques “pertinents“, ainsi que des mécanismes de mise en oeuvre “efficients“ des interventions nutritionnelles, pour renforcer la lutte contre les malnutritions. La situation nutritionnelle reste préoccupante pour les mamans et les enfants.

Cette situation serait due à la pauvreté, à l’insécurité alimentaire et au faible pouvoir d’achat des ménages. Des efforts ont été consentis par le gouvernement de l’Union, à travers des interventions tant au niveau communautaire que national, pour l’amélioration de l’état nutritionnel des populations. Cependant, la situation reste toujours préoccupante sur le plan national avec des prévalences de malnutrition.

“Je prends l’engagements solennel ici de ne ménager aucun effort pour faire adopter ce document en conseil de ministre, une fois validé et de concrétiser les autres recommandations. J’exhorte donc tout le monde à se retrousser les manches pour endiguer à jamais ces problèmes qui entravent le développement de notre pays“, avait déclaré le secrétaire général du ministère de la Santé, Abdoulhakim Allaoui.

L’élaboration de cette politique traduirait la “volonté du gouvernement comorien de concrétiser les engagements pris lors de la conférence internationale sur la nutrition, tenue à Rome en 1992“.

A.Andhumati

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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 23:11


compagnie_O_Mcezo
Il est clair que les chiffres ne rendent pas toujours compte de l’étendue de notre détresse. Car ces morts en kwasa, quel que soit leur nombre ou la raison annoncée de leur naufrage en mer, oblige à réfléchir sur une chose terrible. L’incapacité de nos hommes politiques, de quelque bord qu’ils soient, à entrer en partage avec la souffrance de leurs concitoyens. Nous pourrions parler du crash Yemenia ou du naufrage du Madjiriha. Certains d’entre eux avaient cru devoir s’exprimer sur ces drames, sans la moindre concession. Mais quelque chose les empêche d’en faire autant pour les victimes du visa Balladur. Qui peut dire de quoi il s’agit? Surtout en ces heures difficiles où la France réussit à nous isoler du reste du monde, en nous imposant le silence sur nos morts. En mars dernier, l’Etat comorien, avec la bénédiction du président Ahmed Abdallah Sambi, a réussi à prouver, sur une quinzaine de jours, qu’il pouvait sauver des vies, en décrétant une mesure contrecarrant les projets de refoulement et d’expulsion de nos compatriotes aux portes de Mayotte. Ils n’ont même pas eu besoin de recourir au phrasé de la déportation de population qu’invoquent des membres du Comité Maore, regard tourné vers la Cour pénale internationale.

Contourner le droit*

La levée de la mesure sambiiste, remettant le visa Balladur en cause, sous une pluie d’humiliations, orchestrée depuis un premier cercle de l’ambassade de France, laissait sous-entendre que l’Etat comorien se rendait à son tour complice du fossoyeur. Question en tous sens improbable! Mayotte, revendue par l’usurpateur Andrianatsuly ne serait pas si différente d’un Etat comorien, dont le pouvoir en place retirerait de lui-même la question de sa souveraineté pleine et entière à l’Assemblée générale des Nations unies. Une forfaiture que nous avons commise, sans scrupules, du temps d’Azali, oubliant qui nous sommes au demeurant, et acceptant de nous mettre à nu, comme jamais, devant l’adversité. Aujourd’hui, il est même question pour les dirigeants actuels du pays de contourner les principes du droit international, afin de discuter en tête à tête avec les “Mahorais“, au sujet d’un scandale colonial, auquel ils ne peuvent apporter la moindre solution. Les usages étant que la France ou les Nations unies iront parler en leur nom. En fait, si l’on s’en tenait à ce que le pouvoir actuel propose à Moroni, il faudrait que l’on négocie avec ceux qui n’ont aucun moyen de maîtriser leur destin, puisque tout se décide pour eux à l’Elysée ou dans les officines prônant, pour des raisons discutables, le rattachement aux ultra périphéries de l’Europe. Dire cela n’est pas nier le cousinage, ni mépriser le voisin. Dire cela, c’est reconnaître que Mayotte, comme ce pays dans son ensemble, a été géré par des hommes et des femmes (très peu, disons-le) qui n’ont cessé de le foutre à terre, faute de saisir la manière dont la ficelle est tirée de l’extérieur. Pantins, nous étions.

“Et pourtant, nous avons…”

Pantins, nous le sommes, encore et pour longtemps. Où l’on se rappelle la fameuse maxime de triste réputation: “mhono mndru yatso udjw’a huuvundza, mndru wunuka“. Ce que l’on persiste à nous faire croire, c’est que les Mahorais (et l’ensemble des habitants de cet archipel) seraient acteurs de leur propre déchéance, en histoires et en actes. Alors que nous savons tous, pour avoir lu ou parcouru les quelques lignes transmises par la brutale épopée des coloniaux en mission sous nos tropiques, que les faits ont été déconstruits, de manière intelligente et sournoise. Certes, au service d’une élite locale, souvent revancharde et illégitime, mais toujours sans que personne ait pu vraiment donner de la voix, à Mayotte, comme dans le reste de l’archipel, contre le droit d’être soumis aux stratégies de mainmise d’une France politique, rarement humaine, dès lors que ses intérêts géostratégiques se retrouvaient menacés.

L’amie…

Il n’est pas question ici de nyanyarer du verbe, comme on le dirait en comorien du bas de la rue. Il est surtout question de dire que “l’ennemi héréditaire dont on ne cite jamais le nom par peur de sombrer dans l’extrémisme“** nous amène à scier la branche sur laquelle nous sommes assis, sans qu’on lui oppose la moindre réticence face à son entreprise de démantèlement. Je reprends là une phrase de fiction théâtrale, mais si la France était notre amie, je parle bien entendu d’un Etat, qui, lui, n’a que des intérêts sous nos tropiques (cf. De Gaule), s’il est vrai que cette France est notre amie, pourquoi accepte-t-elle que l’on sacrifie autant de vies en kwasa, en son nom? Une liste de drames sur lesquels nous serons peut-être d’accord est à rappeler ici. Le président Ali Soilih, n’est pas mort de sa belle mort. Ahmed Abdallah (heureusement que l’ancien premier ministre français, Michel Rocard, n’a pas perdu sa lucidité sur les Comores et la relation coloniale, ce qui lui a permis de nous rappeler récemment que Denard était en service commandé en 1989), n’a pas été assassiné par un officier comorien en rébellion. Mohamed Taki Abdoulkarim, mort empoisonné, en sortant d’une villa appartenant au fils Denard à Marbella.

… l’autel…

Le président Saïd Mohamed Djohar, animal politique surgi du miracle d’une encre (in)délébile, sortie sous bonne escorte des offices de l’ambassade de France pour aller servir dans les bureaux de vote comoriens, lors de son élection en 1991, fut, lui, déporté en 1994 au Cirque de Salazie, à l’instar du dernier sultan, Saïd Ali mfaume, dont on retrouve difficilement la trace dans nos mémoires broyées. Tous ces gens ont été sacrifiés à l’autel de la relation franco-comorienne pour avoir hésité ou dit non à la bêtise dans l’exercice de leur fonction. Au fond, qu’est-ce qu’on appelle un pays ami? Celui qui orchestre la mise à mort permanente d’un peuple aspirant à sa souveraineté pour pouvoir garder la main sur près de 370 km de terres marines dans un océan désormais marketé, en se vantant d’être la superpuissance encore régnante de la région face aux supers tankers pétroliers de passage, en faisant et défaisant les régimes en place, et en entretenant un jardin secret aux “grandes oreilles“ satellitaires de l’autre côté du lagon? Ou celui à visage humain qui se refuse à ce que la République française foule au sol le destin d’un peuple tiers, situé à dix mille kilomètres de Paris? Je pense là, aux Pierre Caminade, William Souny, Isabelle Mohamed et à ces autres citoyens français, qui considèrent (pour l’avoir écrit) que nos deux peuples ont d’autres histoires à se raconter que celle de la tragédie du Mur Balladur. Il est admis que tous ceux qui rappellent cette vérité à l’oreille endormie de nos concitoyens des deux rives (comoriennes et françaises) doivent être taxés d’anti-français primaires.

… l’”anti-Français”…

Une façon définitive de disqualifier le discours du perdant qui surnage en eaux profondes. Pour ma part, je crains sincèrement que les véritables anti-français soient à trouver du côté de ceux qui tuent en ces eaux d’une main froide dans l’idée de garder un éternel contrôle sur nos consciences en déroute. Dans mes “rêves les plus fous“, la France aurait pu devenir ce qu’elle n’a jamais été en ces îles, où l’hospitalité a longtemps servi à intégrer l’étranger dans un pacte du village, certes de nos jours dépassé. Les Austronésiens, les Perses, les Portugais, les Arabes, les Juifs, les Bantous, et j’en passe, pourraient longuement nous en causer, de notre hospitalité légendaire. A se demander ce qui empêche la France, arrivée en 1841, de rejoindre cette fratrie d’étrangers à qui on a su faire une grande place dans nos imaginaires. Rien, sans doute. Sauf cette idée qui consiste à penser que nous serions des “moins que rien“, à qui elle imposerait une seule et unique loi, celle de la conquête, un principe de domination que l’on pensait révolu. Idiots que nous étions, nous y avons crus.

… et l’idiot

Et c’est ainsi que se partage la bêtise de l’homme, notre semblable, à grande échelle, en mer indianocéane. Pour rappel! Denard est venu, une poignée d’entre nous, comoriens opportunistes, a applaudi, avec liesse. Une trahison que nous n’avons même plus le droit d’évoquer entre deux mabawa décongelées sur le grill. Balladur a suivi, une autre poignée de Comoriens, survivant grâce au démantèlement, pièce par pièce, de “cet archipel au visage décati“, a prouvé sa capacité à rester insensible face aux milliers de morts, “qui se noient sous le lagon au crépuscule d’un matin sans brumes“.

Une plainte contre l’Etat comorien

A-t-on le droit de nous interroger sur le silence des nôtres? A t-on le droit de discuter des limites de cette débâcle “remontant aux premiers émois de la colonie“? Se taire n’a jamais été une solution viable sur le long terme. A moins de souscrire à cette autre proposition qu’avancent nos dirigeants actuels: le déni du droit international. Le seul qui nous reconnaisse la possibilité d’honorer nos morts, tombés pour avoir, parfois avec beaucoup de maladresses, défendu cette terre. A t-on jamais pensé, au Comité Maore, qui milite vaillamment pour le retour de Mayotte dans le giron familial, à porter plainte contre l’Etat comorien pour complicité dans le prolongement de l’affaire dite du Visa Balladur, du moins depuis ce mois de mars 2011, où Sambi nous a montré “ce que nous n’avions jamais vu“ depuis la mort du mongozi Ali Soilih face à l’adversité coloniale. J’ose à peine imaginer ce qui se raconterait dans un tribunal d’exactions marines en archipel, où nos propres dirigeants se tiendraient à la barre, non pas des témoins, mais des accusés de complicité.

Le “Mur” contre votre âme !

Là aussi, nous nous ferons probablement taxer d’extrémisme. Il est tellement plus simple d’imaginer que le mur Balladur s’écroulera de lui-même. On nous raconte que trois sénateurs français, actuellement en mission dans l’archipel, pensent, eux, que leur pays pourrait négocier l’effondrement de ce mur Balladur contre la reddition de tous, et au nom d’une coopération régionale à inventer. Une manière pour eux de rappeler le temps des renonciations. Une manière pour nous de repenser à l’essentiel d’une leçon de maître. Tant que la bête ne vagit pas au sol, en remerciant son égorgeur de l’achever, le combat, et nous le savons, ne prend pas fin. Car nous sommes, rappelons-le, les victimes consentantes d’une guerre sans nom, d’une violence sourde, souterraine, rampante. Aviez-vous remarqué qu’après 36 années d’indépendance autoproclamée, l’eau nous est rationnée, l’électricité également? Salaires, médicaments, enseignements d’école, et même nos rêves, tout se négocie, au jour le jour, selon l’humeur des “petits pouvoirs“ locaux, “menacés d’effondrement“. Des petits pouvoirs qui n’arrivent pas à répondre à nos besoins les plus immédiats, à cause de leurs pratiques d’inféodation. Inféodation à des systèmes qui nous sont étrangers dans leur essence.

Est-il écrit ?

Au fond, qu’est-ce qu’un pays en guerre? D’aucuns trouveront que j’exagère sur le sens et la portée des mots. Le défunt président Abdallah (et sa fameuse théorie de la guerre de la salive) m’aurait, lui, donné raison. Mais s’il est vrai que je suis condamné à ne jamais voir le pays qu’on m’a vendu à la naissance, aurais-je le droit un jour, en tant que “mwandzishi tordu“ d’un pays déconstruit, d’imaginer un mieux-vivre pour les miens et leurs proches? Dans cet archipel aux hommes si pieux, j’ai eu beau demander, autour de moi, aux imams, à mes anciens profs d’école coranique, à mes cousins passés djihadistes, s’il était écrit quelque part, sur les tablettes de Dieu, que les Comoriens, entre le 19ème et le 21ème siècle, seraient condamnés à subir l’inconcevable. Ils m’ont tous répondu qu’il n’en était rien. Donc je voudrais qu’on n’arrête de nous prendre pour ceux que nous ne sommes pas. Car ce pays retrouvera peut-être un peu de dignité le jour où nous saurons dire non à la bêtise humaine, d’où qu’elle vienne. Autrement dit, je suis peut-être susceptible d’être taxé à nouveau d’anti-français, d’anti-comorien, voire d’anti-tout, en considérant qu’il est de mon devoir, en tant que citoyen, de rappeler autant de fois que possible l’inacceptable.

Où sont-ils ?

Les milliers de mort du Visa Balladur et tout ce que l’on a pu sacrifier dans ce pays, au nom d’intérêts qui nous dépassent, méritent un procès, voire des assises, à inscrire dans nos projets à court terme. Car nous ne pouvons plus, faux dévots que nous sommes, nous contenter de faire porter au bon Dieu tous nos manquements. D’où cette question, qui pend lourdement aux lèvres de nos concitoyens : “Où sont terrés les pères de la nouvelle nation en gestation“. Ils étaient là en 1975. Ils sont passés où depuis?

Soeuf Elbadawi Artiste et auteur

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 23:48

Le ministre mozambicain des Transports et de la Communication Paulo Zucula a déclaré que cet accord va faciliter et améliorer l'utilisation des ressources maritimes qui existent dans la mer.

Les négociations ont eu 20 ans avant la signature de l'accord, a dit le ministre, ajoutant que cela contribuera au maintien de la paix, la stabilité et des relations harmonieuses entre les pays signataires.

« En dépit de sa complexité et sa sensibilité, nous avons réussi à surmonter les différends en faveur du consensus et les intérêts de nos peuples et des États qui cherchent à créer un environnement beaucoup plus stable, sûr et harmonieux entre les trois pays », a déclaré le ministre.

L'accord s'inscrit dans le cadre du programme frontalier de l'Union africaine qui vise à réaffirmer et à définir les frontières entre les pays africains afin d'éviter des conflits et de consolider l'intégration en cours dans la région et dans le continent en général.

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 22:16

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 21:23

Des femmes comoriennes maltraitées en Arabie Saoudite

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse) Moroni, mardi 27 Mars 2012 (HZK-Presse) – Ce dimanche, dix femmes sont retournées à Moroni après un séjour mouvementé en Arabie Saoudite. Elles sont parties travailler mais l'expérience a tourné au cauchemar. Maltraitance et viols étaient leur quotidien. C'était aux environs 3h du matin qu'elles ont atterri à Moroni en provenance de Dammam en Arabie Saoudite. Ce matin, elles ont pris d'assaut le ministère de l'emploi pour exposer leur calvaire. Ces femmes sous contrat avec l'agence de recrutement saoudienne Al Khalifa dénoncent les conditions de vie qu'elles ont vécues en terre saoudienne. Avec un contrat de deux ans pour la plupart d'entre elles, elles n'ont fait qu'un mois et quelques jours. « Le contrat qu'on avait signé avec le ministère de l'emploi n'est pas respecté. On nous a dit qu'on serait bien traité et c'est tout à fait le contraire. Le pire nous n'avions ni repos ni à manger et même un endroit où dormir. Je dormais à la douche », martèle Soibrata Ahamada, une des femmes qui sont arrivées ce dimanche. Et comme si la maltraitance ne suffit pas, ces femmes ont été victimes de tentatives de viols. « A tout moment, les patrons voulaient nous violer », poursuit-elle. Dans le contrat signé entre le ministère de l'emploi et l'Agence de Recrutement Al Khalifa, il était convenu qu'on travaillerait 8 heures par jour, avec un jour de repos le vendredi et qu'on serait logé dans une maison normale, mais tout cela, selon ces femmes n'est pas respecté. « Dès mon arrivée, je me suis trouvée dans un bâtiment de deux étages avec 60 chambres dont je devais assurer tout le ménage. Je travaillais de 5h du matin jusqu'à 1h du matin », montre Soibrata Ahamada. Une autre femme qui vient d'Anjouan, elle en avait marre de la situation qu'elle endurait. « Chaque jour, je me battais avec mon patron car il voulait me violer et moi je refusais », lance Sanadia Majani. Une autre femme qui a vécu ces moments est soulagée de revenir au pays. « A part les maltraitances, le travail était dur. Ils nous disaient même de nettoyer tout le bâtiment », démontre Fatima Islam. Vu ces conditions, ces femmes se sont révoltées et elles ont demandé à rentrer dans leur pays. Mais la nouvelle n'a pas plu au grand patron. Il a exigé que chacun paie 1 million de francs comoriens avant de partir. « Le grand patron nous dit de signer ce contrat sinon là où nous serions mis, notre président ne nous verrait jamais. On était obligé de signer pour sauver notre peau », nous confirme Hachmia, une des femmes qui parlaient un peu leur langue. Arrivées devant le ministère de l'emploi, le ministère propose de ne pas faire de bruit et qu'ils vont prendre les choses en main. Interrogé sur cette question, le ministère de l'emploi ne dit pas un mot. Mais selon une source proche du dossier, « il y avait un problème sur le contrat. Le premier contrat ne plaisait pas au ministère et ils ont exigé qu'il soit changé et qu'il soit aussi traduit en français. Le contrat est changé mais au final, c'est la première version qui a été utilisé et qui a causé tout ces problèmes ».
 
Publié le 27/03/2012 à 14:42 par inoussa
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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 21:16

 

Mamwe
Le directeur général de la Mamwe, Saïd Ahmed Cheick Salah-Eddine a été entendu hier, par le procureur de la République dans le cadre d’une enquête judicaire sur une tentative de détournement de fonds à la direction régionale de la société, à Mwali. “J’ai porté plainte contre le directeur régional à Mwali, c’est pour cette raison que j’ai été entendu pour le procureur“, a confié le patron de la Ma-mwe sans donner plus de précisions.

Selon de sources concordantes, le directeur régional de la Ma-mwe sur l’île, Ousseine Ali Sarouma, aurait tenté d’escroquer l’établissement public en envoyant une fausse facture de 7 millions à la direction générale à Moroni. Dans ce faux document, il arguait vouloir payer l’achat de matériels pour procéder à une extension électrique d’une centrale téléphonique de Comores Telecom à Nkagani dans la région de Djandro.

Problème pour Ousseine Ali Sarouma, la facture de Comores Telecom a été adressée au compte de la direction générale de la Ma-mwe à… Moroni. Pour faire revenir les 7 millions vers Mwali, Ousseine Ali Sarouma aurait comploté avec un commerçant de produits… alimentaires pour lui fournir une facture de matériels électriques. Salah-Eddine “n’est pas tombé dans le piège“ et a porté plainte pour faux et usage de faux et tentative de détournement de fonds publics.

Pour l’heure les fonctions de directeur régional sont assurées par Abdoul Karime Mikidadi, “jusqu’à nouvel ordre“. Il reviendra au vice-président en charge de l’Energie, Fouad Mohadji, de nommer, éventuellement, un nouveau directeur région à Mwali. Pour sa part, le directeur général de la Ma-mwe se rend à Mwali aujourd’hui pour “auditer les comptes“ de sa filiale et dit-on, s’imprégner de la situation de la Ma-mwe dans l’île de Djumbe Fatima.

Alors que la Mamwe semble plongée dans un gouffre financier sans précédent, les scandales de détournements ne cessent d’éclater au grand jour. On peut reconnaitre au nouveau du directeur d’avoir mené une guerre intestine pour réprimer les auteurs de détournements. Quoi que, cela semble ne pas dissuader les candidats à la dolce Vita pour pas cher.

Toyb Ahmed et Riziki

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 00:24


“Nous travaillons pour les Nations unies, mais vous êtes les Nations unies, nous sommes vos serviteurs“. Ce sont les premiers mots du directeur régional de l’Unicef, Elhadj As Sy, lors de sa visite dans le district sanitaire d’Uziwani au sud de Ngazidja, accompagné du staff du Snu à Moroni. S’adressant aux nombreux habitants venus l’accueillir il déclaré que “Nous ne nous occupons pas mieux des enfants que vous-mêmes, nous rendons hommage à toutes des activités menées en faveur des enfants, c’est une base pour nous tous et nous devons partager les succès’’.

Yassine Saïd Mohamed au nom de la ville d’Uziwani a remercié l’engagement personnel d’Elhadj Sy au service de la santé des enfants avant de dresser un bilan des activités réalisées avec l’aide de l’Unicef pour les deux districts sanitaires de la région de Mbadjini. Il a parlé des difficultés rencontrées, du manque d’outils informatiques pour impliquer les enfants de la région au nouveau monde des Ntic, d’espace de jeux dans les écoles et de prise en charge des enfants dans les districts sanitaires.

“J’ai constaté une forte mobilisation communautaire et ceci est vraiment capital car on a beau fait et s’il n’y a pas cette participation des communautés dans la prise en charge de ces problèmes, les solutions ne seront pas sereines“, a soutenu Elhadj Sy qui a ajouté que “l’implication des autorités administratives, les préfets, les maires, les notables et le personnel de santé et de l’éducation sont à la base du partenariat que nous voulons voir continuer“.

Le directeur général de l’Unicef a également constaté un certains nombres de défis à relever en termes d’eau, d’assainissement, d’hygiène mais aussi d’infrastructures de base pour les postes de santé qu’il a visitée. “Tout cela nous permet d’avoir une vision très nette de ce qu’il y a lieu de faire dans le moyen et long terme et nous nous engageons dans ce partenariat“, a-t-il déclaré samedi, avant de s’envoler pour Nairobi.

Abouhariat Saïd Abdallah

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 00:10


Twama
Coup sur coup, un décret présidentiel et une décision de l’Autorité nationale de régulation des Tic, signés respectivement les 22 et 23 mars, viennent de mettre fin à un peu plus de cinq ans d’aventure Twama Télécom, filiale du groupe Comoro gulf holding du franco-libanais Bashar Kiwan, dans le secteur des télécommunications aux Comores.

Le décret (n°12-069) sur l’application de la loi relative au secteur des technologies de l’information et de la communication abroge les précédents décrets portant respectivement sur l’octroi d’une licence d’opérateur des Tic à la société Cgh et sur la modification de certaines de ses dispositions.

Faisant suite à cette abrogation, après moult négociations vaines entre les deux parties, le Régulateur (Anrtic) retire à Twama sa licence après la non-exploitation, depuis plusieurs années qui dépassent allègrement la durée maximale des six mois consécutifs, prévus par loi, que ne devrait pas dépasser ce non exploitation de la licence, sous peine d’être révoquée.

Un autre motif avancé par l’Anrtic est le non paiement du droit de licence et des redevances de ressources techniques allouées (fréquences, numéros et code de signalisation). Une première évaluation, effectuée par l’Agence de régulation, avait estimé la facture de ces impayés autour 517 millions de francs. Autre grief, et non le moindre, le non respect des dispositions prises dans un protocole (fantôme?), signé en février 2010 entre les autorités comoriennes et la société Twama Télécom qui devaient conduire à la “construction des quatre ports destinés au transport maritime inter îles de passagers ainsi que des infrastructures essentielles pour le bon fonctionnement de ces ports“.

Rappelons que des négociations étaient ouvertes entre les autorités comoriennes et le patron de Cgh histoire, justement, de trouver un terrain d’attente. Un compromis financier, d’une valeur de 10 millions d’euros en lieu et place du projet de construction des ports, avait d’ailleurs été évoqué lors de précédentes négociations avec le gouvernement sous Sambi. Puis rien. Ces négociations allaient être reprises par les autorités en place par la mise en place d’une commission spéciale.

Selon nos informations, une rencontre qui devait avoir lieu en septembre dernier, s’est soldée par l’absence des représentants de Twama. C’est ce “lapin” qui a mis de l’eau au moulin des partisans d’une révocation de cette licence. Par ailleurs, beaucoup de questions restent à élucider et des réflexions seraient en cours. Qu’adviendra-t-il du patrimoine de Twama Télécom?

La facture laissée par Twama sera-t-elle payée? Enfin, dans un contexte de processus de privatisation de l’opérateur historique, Comores Télécom, il serait toujours opportun de savoir quand le marché sera à un deuxième opérateur.

Kamardine Soulé

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 00:02


Les cris d’alarme ont été nombreux ces dernières années au sujet de la dégradation de la biodiversité à Ndzuwani, et la diminution de la chauve-souris de Livingston en particulier, une espèce endémique que l’on rencontre seulement à Ndzuwani et à Mwali. Ces inquiétudes viennent d’être confirmées, chiffre à l’appui, par le projet Engagement communautaire pour le développement durable (Ecdd), dans son dernier bulletin d’information, paru en ce mois de mars et qui couvre les activités menées par le projet tout au long du second semestre de l’année 2011.

D’après Ecdd, “la dernière estimation de population [des chauves-souris de Livingtson] pour Anjouan a été réalisée en 2006, avec 1173 animaux trouvés dans 17 dortoirs. Malheureusement nous avons constaté que deux arbres dortoirs avaient été perdus depuis la dernière étude et nous n’en avons pas trouvé de nouveaux qui pourraient les remplacer. Au total, nous avons compté 766 individus dans les 15 dortoirs, et nous avons constaté des signes de dégradation de l’habitat environnant ces derniers“. Cette énorme perte est mise à l’actif de la “pression anthropique”, autrement dit l’activité humaine dans ce qui reste de forêt à Ndzuwani, où habite l’espèce.

Les enquêteurs du projet émettent cependant quelques réserves sur leurs observations : “Les précédentes études ont montré que le nombre observé varie d’une saison à l’autre. […] La prochaine étape pour l’équipe écologique consiste à répéter les recensements pendant la saison sèche (juin et juillet 2012) et de comparer les résultats“. Outre la situation de la chauve-souris, Ecdd expose la situation de l’eau à Ndzuwani et les actions conduites jusqu’ici pour mieux comprendre les raisons de l’assèchement des cours d’eau.

“La plupart des rapports estiment une perte de plus de 30 cours d’eau permanents au cours des 30 dernières années. Cette diminution des flux d’eau a été largement attribuée à la déforestation mais les données fiables sur l’étendue et les causes de cette perte sont manquantes“, indique le projet. Afin donc de pouvoir “cibler les actions communautaires pour protéger les ressources dans le long terme“, l’équipe de Hugh Doulton (coordinateur national du projet Ecdd) a eu recours au service de Miguel Fernandez Astudillo, un étudiant de l’Université de Cranfield qui vient de réaliser une cartographie des rivières et des sources dans la zone d’intervention du projet.

Mais outre le travail de terrain, l’équipe “recherche également des photos aériennes et des données à partir des rapports et des études cartographiques des Comores au cours des 60 dernières années pour essayer de construire une image fiable de la dégradation des ressources en eau à Ndzuwan, et attend l’arrivée en août prochain d’un hydrologue qui “évaluera les causes profondes des changements en approvisionnement en eau dans les zones d’intervention du projet”.

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 12:49

Dans le cadre du renforcement des capacités techniques et professionnelles de la radio et télévision d’Anjouan (RTN), un expert de la société B. BEAM Belgique a effectué un audit technique sur site du 1er au 8 mars. Cette expertise dirigée par Alain Martin a évalué les moyens techniques modernes adaptés. Il a proposé à la fin de sa mission, une offre financière en équipement et en formation au bénéfice de RTN.

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