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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 21:40

 

Deputee
A l’extérieur de ce haut lieu de la République, la sécurité a été plus que jamais renforcée entre les éléments de la gendarmerie, la société privée en poste à Hamramba et la garde rapprochée des hautes personnalités présentes pour l’évènement. Autre présence remarquable, la presse représentée par un max d’agents issus des médias nationaux et internationaux qui ont fait le déplacement pour couvrir cette rentrée tant attendue.

Il y avait aussi des hôtes de marque sur les tribunes à l’instar des représentants du corps diplomatique, des présidents des conseils des îles autonomes, entre autres invités. A 16h30, la trentaine de députés étaient déjà installés à l’hémicycle, tout comme la majorité du gouvernement. L’exécutif a été à l’origine, après maintes négociations, du retour des députés à l’Assemblée malgré la crise.

Les élus n’ont pas bronché après l’annonce de l’entrée du président de l’assemblée. Ils ont choisi de rester sur leurs sièges et de ne se lever que pour chantonner l’hymne national. Après les formalités d’usage, le tour est ensuite venu au président de l’Auc de s’adresser à ses collègues. “Je connais votre disponibilité et votre engagement dans les travaux au sein des commissions. Je me réjouis que notre unité soit retrouvée pour l’intérêt de la Nation“, a remarqué la deuxième personnalité du pays.

Le président Bourhane a ajouté que “le débat parlementaire ne s’arrêtait pas là, car c’est l’essence de l’Assemblée. Nous sommes dans un pays démocratique“. Il a surtout “remercié les députés qui ont compris que le principal est cette unité sincère“. Seulement, durant toute la durée des discours de Bourhane Hamidou (français et shikomori), les élus du peuple n’ont pas semblé partager ses idées. Les députés étaient loin d’être attentifs, encore moins intéressés par l’allocution de Bourhane Hamidou.

Aucun applaudissement n’est d’ailleurs venu de ces représentants du peuple à l’inverse des invités qui, au départ, ne devaient être que spectateurs. Le président Bourhane a ensuite fait sonner la cloche, synonyme de clôture de la plénière, et s’est directement dirigé vers la sortie. Pendant ce temps, Djaé Ahamada Chanfi, un vice-président de l’assemblée, s’est adjugé – en violation des dispositions des textes règlementaires – le micro pour faire lecture d’un communiqué des députés.

“L’assemblée nationale refuse toute présidence sous Bourhane Hamidou… Notre travail, étant au cœur de la démocratie, ne peut continuer d’être bloqué plus longtemps. C’est la raison pour laquelle, les trente-deux députés sur trente-trois exigent que le président de l’Assemblée nationale, Monsieur Bourhane Hamidou, se démette de ses fonctions“, a indiqué le communiqué lu par le vice-président Djaé Ahamada qui a été hué copieusement par le public. “Il doit partir car il n’a eu de cesse, depuis qu’il est élu, de multiplier les atteintes graves à l’Assemblée, d’humilier ses pairs et l’institution“, a-t-il poursuivi.

Les frondeurs s’apprêteraient même “à lever son immunité parlementaire pour qu’il subisse l’audit dont il est, lui-même, demandeur afin qu’il puisse répondre devant les juridictions compétentes“, a-t-il conclu. Pendant que les députés applaudissaient l’intervention, l’éclairage a été réduit, le micro coupé avant que toute le monde se retrouve à l’intérieur d’un hémicycle dans le noir en présence du gouvernement. La salle a alors été abandonnée. Les tensions ont gagné les couloirs du Palais du peuple. Ministres, diplomates, conseillers et le président Bourhane occupaient le salon d’honneur alors que les autres députés discutaient avec la presse dans la salle à côté.

“Je suis président et je reste président…“, a lâché Bourhane Hamidou. Le gouvernement, pour sa part, n’a pas voulu s’exprimer. Le maintien annoncé des positions pourrait compliquer davantage la question. Le président de la République est, plus que jamais, dans une situation qui pourrait avoir des conséquences dans la vie politique et l’avenir proche du pays. La dissolution de l’assemblée n’est pas impossible… La balle est désormais dans le camp de Beit-salam pour sauver Hamramba!

Irchad O. Djoubeire

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 20:03

 

Les Comores.
Les Comores.
Carte : RFI

Par RFI

Le gouvernement comorien a décidé d’abandonner momentanément le paiement informatisé de ses agents. Ainsi, pour une période de trois mois, les fonctionnaires reçoivent leurs salaires par chèque. Une situation qui est la conséquence du dernier recensement des agents de l’Etat visant à débusquer les« fonctionnaires fantômes ».

Du mois d’avril jusqu’en juin, voir la couleur de la paie relève du parcours du combattant pour les agents de l’Etat comorien. Le paiement informatisé a été abandonné. Ses fonctionnaires doivent faire la queue au ministère, pour recevoir un chèque. Ce n’est qu’après qu’ils peuvent le déposer à la banque postale, et espérer toucher le salaire deux jours après. Mais avant tout, il revient à l’agent de justifier devant le ministre, qu’il appartient bel et bien à son département.

Houssamou Mohamed Madi, secrétaire général du Ministère de la Fonction publique, précise cette procédure : « Au niveau de chaque ministère, ce sont les ministres eux-mêmes qui doivent justifier que vraiment, les gens qui sont dans leurs listes sont des gens qui sont réguliers, des fonctionnaires de l’administration. C’est le ministre lui-même qui signe le chèque et le distribue à l’agent de l’Etat ».

Cette mesure est mise en place pour réparer les irrégularités que le dernier recensement des agents de l’Etat a décelé. Ceux qui ne viendront pas chercher leur chèque seront considérés comme des fonctionnaires fantômes.

« Dans une période de six mois, il faudrait que ces gens-là viennent se justifier pourquoi ils ne sont pas venus récupérer leur chèque. Ils doivent être capables de se justifier. Et s’ils ne sont pas capables de se justifier, nous allons les licencier [sic] du fichier de la fonction publique », ajoute Houssamou Mohamed Madi. 

Durant la semaine, les activités de certains ministères étaient réduites à la remise de ces 12 000 chèques.

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 22:59
La 2e édition de "Manuva", le bulletin d'information de la Vice Présidence de l'Union des Comores, revient sur un projet ambitieux, lancé officiellement le 31 janvier 2012, visant à réduire la vulnérabilité du pays au changement climatique en matière d'accès à l'eau.

L'objectif est de taille : réduire la vulnérabilité des communautés au changement climatique en matière d'accès à l'eau potable. Pour ce faire, ce projet vise à construire et réhabiliter les infrastructures de stockage et d'approvisionnement en eau, tant pour les besoins domestiques qu'agricoles. 

Le projet a été lancé officiellement le 31 janvier 2012, à Vouvouni-Bambao, en présence du Vice Président en charge du Ministère de la Production, de l'Environnement, de l'Industrie et de l'Artisanat, du Gouverneur de l'île de Ngazidja, des représentants des agences du Système des Nations Unies et la Communauté locale.

Il bénéficie d'un cofinancement du Gouvernement, du Fonds d'Adaptation pour les pays les moins avancés (fonds PMA), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et du Fonds mondial pour l'Environnement (PNUE), pour un montant total de près de 4 millions de dollars américains. Cette initiative résulte d'un partenariat entre la Vice Présidence et le Système des Nations Unies en Union des Comores.

 

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 14:43


Justice
L’assemblée générale extraordinaire du barreau de Moroni s’est tenue dans l’après-midi d’hier, jeudi 5 avril, au cabinet du barreau de l’ordre des avocats. Cette rencontre avait comme ordre du jour, la publication du tableau de l’ordre, l’examen des dossiers des prétendants à la profession d’avocat et des avocats en exercice et, comme divers, la mise en place de la maison des avocats.

Au terme de cette rencontre, le barreau a vérifié les diplômes des quinze avocats en exercice et a demandé à tous ceux qui n’ont pas remis leur diplôme de les remettre dans les meilleurs délais. “Il faut savoir qui est qui pour mieux protéger notre profession“, a déclaré le bâtonnier, Me Harmia Ahmed. Sur la question des dossiers des prétendants à la fonction d’avocat, le barreau a reçu une vingtaine de dossiers de candidats à la profession. Leurs dossiers vont être envoyés au ministère de la Justice pour un dernier examen avant l’organisation de l’examen d’avocat.

Les candidats qui auront réussi l’examen vont prêter serment, suivre un stage de deux ans avant de devenir “avocat titulaire“. Cet examen est prévu par l’article 14 de la loi portant organisation de la profession d’avocat qui indique qu’”à titre transitoire et jusqu’à la réalisation des dispositions à l’alinéa précédant, un examen d’aptitude au stage d’avocat est organisé par les soins du ministère de la Justice au début de l’année judiciaire fixé par décret signé par le président de l’Union“.

Il s’agit d’une loi en vigueur depuis 2008 et il y a des dossiers qui ont été déposés depuis 2009. Cette loi exige des candidats à la profession d’avocat d’être titulaire d’un certificat d’aptitude à la profession d’avocat (Capa). Cette loi est la source de blocage dans la mesure où le pays ne dispose pas de centre apte à délivrer ce Capa. L’organisation de cette assemblée générale extraordinaire du barreau de Moroni est une bonne nouvelle pour de nombreux jeunes candidats à la profession d’avocat qui attendent depuis des années

Mm

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 14:38


Drapeau
Comme il l’avait récemment annoncé, le gouverneur anjouanais vient de rendre obligatoire l’hymne national dans les établissements scolaires de son île. Un arrêté du 4 avril stipule que “le chant de l’hymne national est obligatoire dans les établissements scolaires publics et privés de l’île autonome de Ndzuwani chaque matin des jours ouvrables avant le commencement des cours”. Et aussi que “le drapeau de la République demeure hissé dans lesdits lieux”.

L’arrêté précise que “le rassemblement pour l’hymne national se fait en position debout dans la cour de l’établissement ou dans les salles de classe sur appel du chef de l’établissement ou de son représentant par un coup de sifflet”. Cette décision, d’après l’arrêté, entre en vigueur à partir du 20 avril 2012, et le commissariat en charge de l’Education, celui en charge des administrations communales, les mairies et les chefs des établissements sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de son exécution.

Mardi 3 avril dernier, avant donc la publication de cet arrêté, le proviseur du lycée de Mutsamudu a tenté d’anticiper l’exécution de la volonté du gouverneur, exprimée à l’occasion de la commémoration du quatrième anniversaire de l’opération Démocratie aux Comores, le 25 mars dernier. Il s’était heurté à un certain remous des élèves.

Sardou Moussa

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 22:48


Gamil
Le chef d’état-major de l’Armée nationale de développement (And), le colonel Abdallah Gamil, a présidé, hier matin à Kandani, une cérémonie de remise de matériel aux commandements régionaux de la gendarmerie nationale. Il s’agit d’un lot de dix véhicules, dont cinq destinés pour Ndzuwani, trois à Ngazidja et deux pour le commandement de Mwali. Cette remis de véhicule est considérée comme une première étape pour l’équipement de l’And car, selon son chef d’état-major, d’autres véhicules, ainsi que de nouveaux équipements, vont arriver dans les prochaines semaines.

“Je m’engage, auprès de vous tous, que nous allons faire de notre Armée, une des armées les mieux équipées et les plus modernes de la région“, a assuré le colonel Gamil. Concomitant à cette cérémonie, la pose d’une première pierre des travaux de réhabilitation de la clôture du camp de Kandani a suivi. “Un nouveau mur d’enceinte, ainsi que de nouveaux magasins de dépôt, devront voir le jour avant deux mois“, a indiqué le patron de l’armée nationale.

Les deux évènements s’inscrivent dans la mission de modernisation de l’armée dont s’est confié le colonel Abdallah Gamil qui soutient que cette modernisation de l’armée est un “long processus“. “Mais j’ai foi en la victoire et malgré nos lourds rangers, nous avançons à grands pas. Nous disposons de nouveaux lits et de nouveaux matelas. Nous avons voulu attendre le commencement de la Fetta (Ndlr, Formation élémentaire toutes armes) pour distribuer la literie“, a-t-il annoncé.

Les actions entreprises par le chef d’Etat-major en vue d’améliorer les conditions de vie et de travail des militaires et l’Institution ont été rendues possible grâce aux partenariats du Pnud et des coopérations française, américaine, libyenne et soudanaise, entre autres. “Mais ces réalisations n’ont pu voir le jour que grâce à votre engagement, votre dévouement et votre sens du respect de la hiérarchie“, a ainsi rendu hommage à ses hommes, le colonel Abdallah Gamil.

Mm

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 22:44


Karima
La journée mondiale de la santé sera célébrée samedi prochain. Que symbolisera cette journée aux Comores?

La journée mondiale de la santé est célébrée chaque année le 7 avril, dans le monde entier. Cette année les Comores ne peuvent pas laisser cette journée si importante passer inaperçue. Elle aura pour thème “le vieillissement et la santé“ et pour slogan “une bonne santé pour mieux vieillir“. Il s’agit de montrer comment, grâce à une bonne santé, les personnes âgées peuvent s’épanouir, mener une vie productive et jouer un rôle actif au sein de leur famille et de leur communauté. Les Comoriens vieillissent avec des maladies, parce que les vieux comoriens ne bougent pas et consomment beaucoup d’huile, en plus des stress. Il faut faire du sport quel que soit l’âge.

En matière de santé, quelles sont les priorités de la politique nationale?

Les priorités de la politique nationale, pour l’année 2012, concernent tout d’abord le régime alimentaire. Chacun doit se contrôler de tout ce qu’il mange. Bien manger pour un équilibre meilleur. Manger les légumes et les fruits pour une santé meilleure. Bien manger pour mieux vieillir. Il faut éviter les stress, chercher à se distraire pour vieillir sans plonger dans des maladies, comme le diabète et les accidents vasculaires et cérébraux.

Quelle est la situation actuelle de la prévalence du Vih/Sida aux Comores et comment s’opère la prise en charge des personnes atteintes?

La prévalence du Vih/sida varie entre -1% et -0,25%. Depuis le début de la surveillance, on a enregistré un total de 152 cas. En 2010-2011, 38 cas ont été enregistré et durant l’année 2011, il y a eu 12 nouveaux cas. La population n’est pas vraiment motivée à faire l’analyse du Vih. La prise en charge de ces personnes atteintes par le sida est sous la responsabilité de la direction. Il y a des médecins référents qui sont permanents à leur service. Le traitement est gratuit et ces personnes doivent prendre des médicaments tous les jours. La direction a fait des pactes avec les laboratoires nationaux pour leur bilan radiologique, qu’ils vont bénéficier gratuitement. La direction a comme mission d’éviter la stigmatisation et la discrimination de ces personnes atteintes par le sida. Nous avons comme rôle de sensibiliser et les éduquer. Mais aussi les faire comprendre qu’il va de leur intérêt de respecter le traitement.

Quelles sont les perspectives de la direction nationale de la santé pour l’année 2012?

Les perspectives retenues par le gouvernement pour cette année 2012 c’est surtout la lutte contre le paludisme au niveau national. Même si aujourd’hui à Mwali, on est en phase d’élimination du paludisme. Le gouvernement comorien a mené une enquête sur les maladies non transmissibles, surtout le diabète et l’hypertension. Beaucoup de Comoriens meurent à cause de ces maladies sans qu’on se rende compte. Mais aussi la malnutrition et la prise en charge des enfants malnutris. J’insiste sur le régime alimentaire. Le régime alimentaire demeure nécessaire et indispensable.

Propos recueillis
par Ahamada Andhumati

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 22:42


Colas
Le directeur national des Routes, Saïd Houssein Aboubacar, a annoncé le démarrage, depuis lundi dernier, des travaux de terrassement du tronçon Bahani-Ntsudjini par le groupe Colas. C’est pendant que ce même jour, les ouvriers du groupe français à Ndzuwani entraient en grève pour demander, selon les témoignages recueillis sur place, un meilleur traitement (lire Al-watwan du mercredi 4 avril).

En août 2011, en effet, la société Colas obtenait le contrat de construction de 41 kilomètres de route au niveau des trois îles. Il s’agit de 16,9 km à Ngazidja, 17,5 km à Ndzuwani, et 6,5 km à Mwali. Le montant consacré à ces travaux est de l’ordre de 6,300 milliards de francs, un fonds issus de la citoyenneté économique. Concrètement, les travaux vont concerner les tronçons Ntsudjini-Bahani, Moroni-Salimani, Salimani-Itsandra et Rond-point sur la Rn1(Ngazidja).

A Mwali, les travaux, qui ont commencé au mois de mars pour prendre fin en juillet prochain, couvrent les tronçons Présidence-Bonovo, Traversée de Fomboni, Fomboni-Aéroport, Aéroport-Djwayezi. Quant à Ndzuwani, les travaux, qui ont démarré entre décembre et janvier pour durer huit mois, concernent les tronçons Hombo-Mutsamudu-Wani, Mutsamudu-Paje, Shandra-Dindri. Colas assure également les travaux de bouclage du réseau routier de Mwali, un tronçon de 10 km reliant Miringoni et Wala (4,48 millions d’euros financés par le 10e Fonds européen de développement).

Il est en compétition avec le groupe turc, Kulak, pour la construction des 71 kilomètres de voies au niveau national, sous financements issus de la conférence de Doha. Le Comité arabe pour l’investissement et le développement aux Comores serait en train de “recontacter“ les bailleurs pour pouvoir rassembler les fonds nécessaires aux infrastructures routières. Déjà, le Groupe français lorgne les chantiers d’entretien de certains axes routiers, qui devront débuter dès le mois de juin prochain. Ces travaux seront financés par le 10e Fed.

Une enveloppe de 16,6 millions d’euros seront consacrés à l’entretien courant d’une partie des 700 km du réseau national, pendant que 10,4 millions d’euros seront mobilisés pour l’entretien périodique. Notons que, présent sur le marché des infrastructures aux Comores depuis plus de trente ans, Colas a une longueur d’avance par rapport aux groupes prétendants sur le standing-block.

Riziki<

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 21:20


Lyceede_Mutsamdu
Comment mieux gérer les lycées? La question a fait l’objet, le 29 mars dernier, d’un énième atelier, organisé conjointement par le ministère de l’Education nationale et l’Unesco. Les deux formateurs de l’atelier, Aboubacar Boina (Unesco) et Nourdine Bourhane (ministère), ont tenté, pendant une demi-journée au lycée de Mutsamudu, d’expliquer aux chefs d’établissements invités, aux représentants des Ong, à l’autorité publique insulaire et aux élèves… les meilleures méthodes de gestion de leurs établissements.

Ils ont également présenté les résultats obtenus jusqu’ici du projet “Appui pédagogique et préparation à la réinsertion professionnelle des jeunes (Aprojec)“, dans le cadre duquel s’inscrit l’atelier. Aboubacar Boina et Nourdine Bourhane ont aussi évoqué les perspectives du projet. La formation, ponctuée de séances de débats, a été l’occasion de discussions franches entre les participants. Les questions relatives au “relâchement habituel du suivi des projets“ ou encore “l’interventionnisme“ politique ont été âprement débattues.

D’ailleurs, il a été rappelé qu’en 2009, une formation semblable avait été dispensée aux chefs d’établissements d’alors, et que l’année suivante ils se sont tous trouvés mis sur le banc de touche, suite à des décisions politiques de remplacement. Rappelons que le projet Aprojec est l’une des composantes des douze programmes du Fonds de consolidation de la paix, alloué depuis 2008 par le système des Nations unies à l’Union des Comores.

En 2011, le projet a distribué à plus de trois mille jeunes candidats au baccalauréat un guide pratique pour la préparation de l’examen et encadré trois mille autres élèves dans des cours de soutien. Il a aussi ouvert cinq centres Internet dans cinq lycées publics de l’archipel, parmi de nombreuses autres réalisations.

Sardou Moussa<

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 21:18


Ahmed_Thabit
Dans les colonnes d’Al-watwan numéro 1901 du lundi 13 février 2012, j’avais attiré l’attention de mes collègues du Mirex sur le danger imminent de la rupeisation de l’île comorienne de Mayotte.

J’avais formulé quelques propositions qui pourraient nous aider dans la sensibilisation des Etats membres de l’Union européenne (Ue) et ses parlementaires pour qu’ils renoncent et rejettent le projet des autorités françaises visant à faire de l’île comorienne de Mayotte une Région ultrapériphérique de l’Europe. Nous avons des arguments solides et cohérents qui vont sans aucun doute faire réfléchir nos partenaires européens et refuser la balkanisation définitive de l’Etat comorien composé des îles de Maore, Ndzuwani, Mwali et Ngazidja et admis comme tel à l’unanimité à l’Onu le 12 novembre 1975.

Je ne sais pas encore ce qui a été fait par la partie comorienne pour empêcher cette rupeisation d’une partie de notre territoire mais je sais que les autorités françaises ont accéléré leurs démarches frénétiques pour atteindre leur objectif en juin prochain. Le site Malango nous a d’ailleurs appris la semaine dernière qu’une délégation de la Commission européenne a été dépêchée à Mayotte pour se rendre compte des réalisations que le gouvernement français devrait mettre en place pour permettre à l’île de se qualifier pour être considérée comme région ultrapériphérique.

Cette délégation va faire son rapport et présenter son avis au Conseil européen qui va statuer dans deux mois. Il est intéressant de noter que dans ce site de Malango, les français à Mayotte qui ont réagi à cet article sont sceptiques quant à l’acceptation de Mayotte comme région ultrapériphérique car il faut l’accord unanime des 27 membres de l’Ue pour que la demande française soit acceptée. Donc, “ce n’est pas gagné“, disent-ils.

Pour nous, si rien n’a encore été fait, il est urgent que les autorités comoriennes se ressaisissent avant qu’il ne soit trop tard. Les propositions faites le 13 février dans ce journal sont toujours valables et ont été formulées avec un seul objectif : contribuer aux efforts visant à sauvegarder l’intégrité de notre territoire et notre unité nationale.

Je disais, entre autres, que notre ministre des Relations extérieures, accompagné d’une délégation composée de parlementaires et membres de la société civile, doit faire le déplacement à Bruxelles pour rencontrer le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et lui faire part de notre préoccupation.

Ils doivent saisir le président de l’Union africaine (Ua) et lui demander de convoquer, à Bruxelles, une réunion du Comité ad hoc des Sept sur la question de l’île comorienne de Mayotte au niveau d’ambassadeurs. Objectifs : faire comprendre au Conseil et au Parlement européens la position unanime de l’Afrique sur cette question de l’île comorienne de Mayotte et leur demander de renoncer, à jamais, à la demande des autorités françaises qui vise à la balkanisation d’un Etat africain indépendant, pauvre et vulnérable.

Tenant compte de la volonté manifeste du président Ikililou Dhoinine pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale de notre pays et son unité nationale, je suis persuadé que les autorités concernées vont réagir positivement, et promptement, et vont ainsi empêcher la résolution de l’île comorienne de Mayotte de devenir plus compliquée.

Permettez-moi de saluer ici mon collègue du Mirex, l’Opl auprès de la Commission de l’Océan indien (Coi) qui a pu, in extremis, empêcher une autre catastrophe qui allait affecter la structure même de la Commission. En effet, le gouvernement français préparait depuis long temps un autre projet visant à transformer la Commission de l’Océan indien en Communautés des îles de l’Océan indien pour ouvrir la porte à l’île comorienne de Mayotte en tant qu’entité à part.

Notre Opl s’est rendu compte de l’enjeu et ses implications et a attiré l’attention de ses supérieurs hiérarchiques mais son cri d’alarme n’a eu aucun effet. Quelques jours avant la réunion des OPL, dans laquelle on allait discuter de ce projet, notre collègue était obligé de tirer fort sur la sonnette d’alarme. Cette fois-ci, il a été entendu puisque notre ministre des Relations extérieures a fait le déplacement pour aller rencontrer ses collègues, membres de la Coi, et leur faire part des préoccupations de notre gouvernement.

Heureusement, il a trouvé des interlocuteurs conscients et attentifs qui partagent les points de vue des Comores et qui étaient prêts, même sans l’intervention des Comores, à faire échec au projet français. D’autant plus que ce projet peut, à la longue, leur causer eux aussi un grand tort étant donné qu’ils possèdent des îles qui font partie intégrante de leurs pays respectifs.

Ils ne voudraient pas qu’elles soient, un jour, poussées par des forces occultes pour adhérer indépendamment à cette pseudo communauté qui risquerait de sonner le glas de la balkanisation des nos îles. Tous les membres de la Coi, sauf un, se sont montrés solidaires avec les Comores et les résolutions de l’Ua et celles de l’Onu sur la question de l’île comorienne de Mayotte. Qu’ils trouvent ici toute la gratitude de tout le peuple comorien.

D’ailleurs, pour la petite histoire, il est intéressant de noter que quand la France a voulu faire adhérer l’île de La Réunion à la COI, la tâche n’était pas aisée puisque tous les membres de cette Commission sont des Etats souverains, libres et indépendants. Il a fallu “la sagesse et l’ingéniosité“ des Comores pour persuader ses collègues insulaires d’accepter exceptionnellement l’île non autonome de La Réunion à la Coi.

Maintenant, la France, par le biais de cette île, veut faire entrer Mayotte dans ce qu’elle veut appeller Communauté des îles de l’Océan indien et ainsi nous faire avaler, nous comoriens et nos frères des îles soeurs de la Coi, la couleuvre de la thèse illégale et erronée de Mayotte française. Thèse condamnée par l’Onu, l’Ua, la Ligue arabe et la Communauté internationale. Je voudrais assurer mes collègues responsables de notre diplomatie, que notre cause -la défense de notre intégrité territoriale et l’unité nationale- reste juste.

Et comme toute cause juste, nous aurons toujours le soutien qu’il faut partout. Je suis persuadé que les pays membres de l’Ue ne vont pas se déjuger et ne vont jamais admettre la balkanisation de notre pays. Par conséquent nous devons agir et agir vite. La balle est dans votre camp.

Ahmed M. Thabit

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