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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 14:58

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La ministre de l’Emploi et du Travail a procédé, hier après-midi, à la pose de la pierre de la construction de la “Maison de l’emploi“, au centre ville de Moroni. L’ouvrage bénéficie d’un financement de 70 millions de francs que le gouvernement comorien a obtenu du Japon. Le projet est présenté comme une des solutions pour lutter contre l’épineux problème du chômage qui frappe le pays et, particulièrement, sa jeunesse.

Siti Kassim, la ministre de l’Emploi, a indiqué que l’objectif de cet espace sera d’orienter les jeunes à se positionner dans leur vie en matière d’emploi et de mettre à la disposition du public l’évolution des démarches entamées pour résoudre le problème du chômage. Le représentant du Bit au niveau régional, Christian Ntsay a insisté sur l’importance de l’existence d’une sorte de marché de l’emploi où vont se croiser acheteurs et vendeurs.

Il a apprécié le fait que le “gouvernement comorien a mis l’emploi au centre des préoccupations ce qui constitue le moyen incontestable pour réduire structurellement la pauvreté“, soutient-il. Allant dans ce sens, des participants à la cérémonie ont insisté sur l’intérêt de renforcer le cadre tripartite Opaco-syndicat-gouvernement pour faire face plus efficacement à ce “grand” défi. Pour sa part la Confédération des travailleurs comoriens (Ctc), par la voix de son secrétaire général, a encouragé le partenariat, même s’il se dit “inquiet“ par rapport aux mesures prises par les gouvernements des îles, faisant ainsi allusion au licenciement de 62 professeurs à Mwali et 260 agents à Ndzuwani.

Les travaux, qui vont prendre six mois, à compter de ce mois de mars, vont être assurés par l’entreprise AD Com-BTP, qui s’est proposée de réhabiliter un ancien bâtiment de l’aviation civile et de construire un étage.

Toyb Ahmed

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 22:32

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La société nationale de pêche, issue des projets de la conférence de Doha sur les investissements aux Comores, a fait l'objet d'un point de presse, mardi à l'Uccia, animé par Naceur Mechmoun et Ahmed Bazi, respectivement directeur exécutif du Comité arabe pour le développement des Comores et président de l'Union des chambres de commerce, d'industrie et d'agriculture des Comores.L'entrevue avec la presse a été, par ailleurs, une occasion de faire un aperçu global des projets découlant de la conférence de Doha pour l'Union des Comores. Il est très important pour l'Uccia de promouvoir le projet pour susciter plus d'implication et un maximum d'intérêt chez les opérateurs comoriens par rapport à cette société de pêche dans l'intérêt du développement du secteur et du pays, a déclaré Ahmed Bazi qui a tenu à préciser que c'était le premier projet d'investissement privé porté par le comité arabe.Le projet de création de la société de pêche, lancé depuis juillet 2011, consiste à construire une plate-forme principale à Moroni et neuf antennes dans des villages de pêcheurs à Ngazidja. Ce projet comprend aussi un volet de construction d'une fabrique de bateaux dont, en premier lieu, quatre cent embarcations à bord duquel vont travailler pêcheurs employés par l'entreprise. L'atelier de fabrication des bateaux ouvrira à partir de mai prochain, confirment les conférenciers.Il y aura aussi une école de pêche et un laboratoire pour la sécurité alimentaire. Douze personnes sont à l'étranger pour une formation qui va leur rendre plus apte à conduire les unités de pêcheries villageoises. “Le projet est bien là, ce n'est pas un rêve et nous aurons également, une fabrique de sel et de glace ainsi qu'une unité de mise en boite des poissons“, a lancé le directeur exécutif Naceur.D'ores et déjà, l'Uccia a fait une souscription d'un million de dollars de participation au capital de la nouvelle société ouvert aux opérateurs économiques comoriens afin de participer au développement économique du pays. “Ce projet va durer seulement cinq ans et démarrera entre juillet et août. Il faut promouvoir ce projet auprès des opérateurs locaux.Le gouvernement comorien a participé à hauteur de 1 million de dollars au capital de la société de pêche“, a confié M. Naceur qui a annoncé dans la foulée que le deuxième projet qui sera entamé est l'ouverture d'une banque “parce que le comité arabe veut développer la micro-finance pour aider, notamment, les jeunes porteurs de petits projets“. D'autres projets ont été également évoqués brièvement au cours du point de presse, notamment ceux relatifs aux infrastructures, à l'agriculture et l'élevage, à l'énergie et à l'appui à l'économie.A.Andhumati

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 22:16

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L'Envoyé spécial du premier ministre australien et sa suite ont conclu leur mission en Union des Comores par un point de presse hier, jeudi 15 mars, dans les locaux du ministère des Relations extérieures à Moroni et en présence du chef de la diplomatie comorienne. William Fisher, qui était accompagné de l'ambassadeur d'Australie à Moroni, entre autres, a tenu à faire le point de l'évolution des relations de coopération entre les deux pays, mais également faire un compte rendu de sa mission de trois jours dans la capitale comorienne.La visite de William Fisher est la seconde de l'Envoyé spécial du premier ministre en Union des Comores, ce qui démontre, selon le diplomate, le désir du gouvernement australien de renforcer les liens d'amitié entre Canberra et Moroni. “Face aux nombreux défis dont font face les Etats insulaires, l'Australie a choisi d'apporter son soutien aux Comores à travers le renforcement des capacités professionnelles des Comoriens dans les domaines identifiés comme prioritaires par le gouvernement“, a affirmé l'Envoyé spécial.Durant son séjour à Moroni, la mission australienne a rencontré, entre autres autorités, le chef de l'Etat, le vice-président chargé du ministère des Finances et le ministre des Relations extérieures. Par ailleurs, elle a procédé à la remise des lettres d'appui à deux projets du Bit et l'Unesco aux Comores avant de remettre un chèque de plus de cinq millions à l'association comorienne des handicapés, Shiwe. Dans le volet culturel, l'Australie finance des bourses d'études, depuis 2010, et onze comoriens ont déjà bénéficié des formations de courte durée.“Au mois d'avril prochain, quatre comoriens vont se rendre en Australie pour suivre une formationsur la conception des programmes scolaires pour la langue anglaise et au cours de l'année, quatre autres s'y rendront pour des cours de courte durée“, a annoncé M. William Fisher.Mm

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 21:47

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On entrevoit peut-être la porte de sortie du côté de la grève des agents de l’ARSOI même si le mouvement continue. Des négociations de vendredi, il sort quelques avancés notamment sur l’intégration. La directrice reconnait qu’il a y eu "erreur d’interprétation" sur les précédentes intégrations.

 

En effet, les agents intégrés dans la fonction publique de l’Etat ont eu la mauvaise surprise de voir leur salaire baisser, parce que certaines indemnités qu’ils avaient eu du temps ou ils étaient agents de la collectivité départementale, n’ont pas été prises en compte. La direction s’engage donc à rouvrir les dossiers de manière individuelle et portera les modifications auprès du ministère. Certains agents déjà en poste seront titularisés sans avoir besoin de passer des concours. Pour les congés administratifs, les agents mahorais peuvent en bénéficier au même titre que les autres et il est possible de les passer soit en Métropole ou dans n’importe quel département d’Outremer.

Le point principal du blocage reste l’indexation. A défaut de l’obtenir, les agents accepteront une augmentation de 120% mensuel de leur prime "à la place de l’indexation". Les grévistes travaillent actuellement sur le dossier d’intégration des 77 agents qui restent à intégrer. Selon, Mouhoutar Salim, ingénieur sanitaire et gréviste, "la seule garantie pour lever la grève c’est l’intégration des agents".

Ce mardi, les agents de l’ARS, de la CSSM et de la Caf manifesteront à partir de 9h, sur la route, au départ de la Caf vers Mamoudzou. Dans un communiqué adressé à la presse, les agents grévistes de la Cssm estiment que "d’ici vendredi prochain, si monsieur Voizard affiche le même mépris et si la situation conflictuelle n’évolue pas favorablement vers le dialogue social", ils demanderont au Comex (le comité exécutif) et à la direction de la sécurité sociale l’envoi d’un médiateur.

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 21:09

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Rassemblement national des femmes en mouvement politique (Rnfmp). Telle est la dénomination d'une coalition conclue, mardi au Retaj hôtel à Moroni, pour soutenir les exécutifs de l'Union et des îles. L'assemblée constitutive a été honorée de la présence d'une forte foule de la gent féminine et d'autorités de l'Union et des îles. L'idée d'un mouvement féminin a commencé à germer à la dernière élection présidentielle et des gouverneurs.

A cette occasion, il a été bien constaté, entre autres, une sous-représentativité des femmes militantes aux cercles des décisions. Or ces femmes sont persuadées que leur solidarité au sein d'un mouvement politique peut constituer un élément important et souvent clé pour la stratégie de développement du pays. C'est Soilihia Achirafi qui a été portée à la présidence de la nouvelle coalition politique féminine du pays.

Toutes ces femmes disent se réunir autour d'un “idéal politique commun“ au bénéfice de la population. “Nous voulons contribuer au développement de notre pays par notre apport au régime, nous sommes disposées à accompagner le gouvernement de l'Union et les exécutifs des îles et pour le développement de notre pays“, a soutenu la présidente du nouveau mouvement.

Des femmes rompues à la politique et des nouvelles venues sur la scène politique nationale se reconnaissent membres du Rnfmp. La vice-présidente de l'organisation, Echat Ahmed, estime que “les femmes font beaucoup d'efforts en matière politiques, mais ces efforts ne sont pas reconnues et ne gagnent pas non plus aux élections. Nous voulons non seulement accompagner le pouvoir mais faire en sorte à ce que les efforts déployés par les femmes en politiques soient reconnus“.

Le Rnfmp oeuvrera pour que les femmes accèdent en grande masse aux postes de prises de décision, qu'elles postulent à des candidatures à des responsabilités de haut niveau, telles que celles de gouverneur, de la vice-présidence ou encore de la présidence de la République. Le Rnfmpa pour objectif principal d'accompagner le pouvoir central dans l'élaboration des politiques sensibles au genre, plaider auprès du gouvernement et des institutions compétentes pour une meilleure intégration de la femme dans toutes les instances de décisions afin de rehausser l'image de la femme politicienne comorienne et aider la femme politicienne à prendre le leadership dans les partis et mouvements politiques.

Abouhariat Saïd Abdallah

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 23:07

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De plus en plus d'étudiants comoriens à Madagascar font part des difficultés rencontrées pour renouveler leur visa de séjour à Madagascar. De l'université en passant par la préfecture de police, la justice, la mairie, la banque, l'ambassade des Comores, c'est à un “marathon à perdre haleine“ que doivent se livrer les étudiants pour rassembler à temps, tous les documents exigés par le ministère de l'Intérieur malgache. “Chaque année, c'est plus compliqué.

Il faut réunir une vingtaine de dossiers et ça peut prendre énormément de temps“, confie Abou Ismaël, étudiant en architecture. Des papiers demandés, c'est le certificat d'hébergement qui semble poser le plus grand problème. Kaïd Ali Mohamed, étudiant en droit, constate que les propriétaires malgaches acceptent difficilement d'héberger des étudiants comoriens “parce qu'il leur est demandé trop de garanties“.

En effet l'hébergeant, en plus d'être salarié, doit présenter sa fiche de paie et signer une prise en charge pour l'étudiant en plus de celle signée par les parents de l'étudiant comorien. A ce propos, le consul de Madagascar auprès des Comores, Andrianaivo Rafanomezantsoa, explique que “normalement“ pour bénéficier d'un visa long séjour, il faut avoir au préalable une famille d'accueil qui accepte de vous héberger.

“Mais nous faisons des assouplissements pour faire en sorte que les étudiants comoriens puissent être hébergés par les propriétaires“. Le diplomate malgache précise, en outre, qu'il n'y a pas eu de modification de la loi sur l'immigration. “Nous sommes passés d'un gouvernement de transition à un gouvernement d'union nationale, les fonctionnaires qui sont en place actuellement ne font qu'appliquer une loi qui existe depuis 2001“, dit-il.

D'autre part, l'interrogation de la police migratoire – qui vient d'être instaurée – est perçue, par plusieurs étudiants comme une humiliation. Un étudiant autre se dit choqué, notamment, du quota de bonnes réponses qu'il faut atteindre sous peine d'être conduit au commissariat de police. Face à ses difficultés, le consul Andrianaivo Rafanomezantsoa estime qu'il revient aux autorités comoriennes d'entamer, par le biais de leur conseiller culturel, le dialogue avec les autorités malgaches pour régler un certain nombre de questions.

“Je crois que voter une loi pour un visa gratuit reviendrait à limiter le nombre d'entrée“, soutient-il. L'ambassade des Comores à Antananarivo est régulièrement pointée du doigt par les ressortissants comoriens pour son incapacité à apporter la moindre solution. Les Comoriens de la grande Ile ont, en mémoire ce qui s'est passé en 2007 lorsque deux mille étudiants comoriens, en situations irrégulières, étaient menacés d'expulsion. “Ils sont là pour faire du tourisme et se désintéressent complètement du sort des étudiants“, confie un ancien étudiant de l'université de Toamasina, sur la côte orientale de l'île.

Rappelons que Madagascar reste le premier pays d'accueil pour les étudiants comoriens, avec 920 visas étudiants octroyés pour la seule année 2011. La Grande-île qui a, jusqu'aujourd'hui, aidé à former un grand nombre d'élites comoriens, est un partenaire dont les Comores ont intérêt à sceller davantage les relations.

Toyb Ahmed

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 21:40

 

 

L’arrivée de la fibre optique avait sonné comme le début d’une nouvelle ère des technologies de communication dans le pays. Mais un an après le raccordement du câble du projet Eassy, suivi des travaux de la connexion inter-îles, des milliers de Comoriens ne bénéficient pas toujours des retombées de «la révolution».
 
Internet coupé au quotidien, faible débit dans certaines zones, de nombreux Comoriens ne supportent pas les désagréments causés par le service internet de Comores télécom. La plupart des citoyens se demandent pourquoi ils vivent le contraire ou presque de ce qui a été annoncé le lendemain de la connexion du câble Eassy.
Inaugurant un centre commercial de Comores Telecom, il y a trois semaines à Iconi, le chef de l’Etat, Ikililou Dhoinine, a critiqué ouvertement certains services de la société notamment ceux relatifs de la fibre optique.
«Ces nouvelles technologies de l’information, notamment la fibre optique qui nous relie avec le monde, nous devons les vulgariser, les promouvoir, les rendre accessibles à la population», a-t-il déclaré.
La fibre optique reste aujourd’hui le moyen,  l’outil le plus sécurisé permettant d’accéder à l’internet haut débit. Certains pays comme le Soudan ou Djibouti ont déjà pris des dispositions en mobilisant les infracteurs nécessaires à la mise en service des produits qu’offre le câble.
«On nous vend des services mais la qualité laisse à désirer. Nous avons 1 méga, mais la réalité est différente, des clients ne cessent de se plaindre au quotidien», confie un responsable d’un cybercafé de la capitale qui a requis l’anonymat, par peur de représailles. Aujourd’hui, le taux de couverture est en deçà déjà des attentes, malgré les annonces faites. Seule une vingtaine de localités et les environs (sur les trois iles) ont accès au service Mpessi. Des problèmes du signal sont souvent relevés dans ces zones, notamment des coupures intempestives de la connexion. On compte 3896 abonnés du service Mpessi et 350 lignes ADSCL offertes. Un chiffre record «qui dépasse largement les prévisions», d’après Saïd Antoisse Ezidine, le chargé du département communication et Marketing de Comores Télécom. « Les gens croyaient que tout peut venir immédiatement, on ne peut pas tout mettre en place, c’est quelque chose de graduel », explique M. Ezidine,  soulignant qu’il ne reste que la troisième phase du projet, le backbone national qui permettra à toute la population de bénéficier des services de la fibre.
Dans cette première phase, Comores télécom a installé certains équipements spécialisés dont des DSLAM et des BTS- CDMA, au profit des usagers de l’ADSCL et du Mpessi. La société a commandé des équipements qui devraient aider à l’extension des réseaux. «Nous avons augmenté les capacités à Moroni, on est obligé de stopper les travaux d’installation des DSLAM dans certaines régions, il n’y a pas d’abonnés faute d’électricité », souligne, de son côté, Ibrahim Abdourazak alias Razida, le directeur des nouvelles technologies à Comores Télécom. « Le gouvernement et Comores Telecom doivent investir des fonds propres pour mettre en place des panneaux solaires pour permettre à la population d’accéder aux produits. Le problème de l’énergie plombe les retombées de la fibre optique »,  note l’ancien ministre Houmed Msaidié. Le pays a pourtant réussi un énorme pari en se faisant raccorder à ce câble. «On est aujourd’hui jusqu’à 10 mégas, on est passé de 128 kbps à 256 kbps, voir 2 mégas pour l’ADSCL, le pays a franchi un pas important », reconnaît M. Ezidine.
« Le comble c’est qu’on attendait le haut débit, une amélioration de la vitesse, des services de qualité, ce qui n’est pas le cas », observe le rappeur comorien Cheikh Mc, dans une émission avec Albalad. « Beaucoup de Comoriens n’arrivent pas à bénéficier des opportunités de la fibre optique, malgré l’investissement apporté. C’est comme du vent. Et même pour le réseau huri, le service est loin de répondre aux besoins des usagers », souligne-t-il.
«Quoiqu’on en dise, c’est un projet important. Il faut maintenant installer le  backbone national. Plus on désenclave les régions, plus il y aura des investisseurs qui peuvent s’installer, le projet de la fibre optique est conçu pour accompagner le développement économique du pays », insiste Saïd Antoisse Ezidine. Les plus hautes autorités nationales demandent aujourd’hui, « la connexion des écoles, des facultés de l’Université des Comores, des bibliothèques et des hôpitaux, pour promouvoir et soutenir la collaboration entre les étudiants, enseignants et chercheurs, mais aussi entre les médecins, pour que la télémédecine ne soit plus un luxe pour les Comoriens »
A.S.KEMBA
Source (sans la photo) : Albaladcomores n°713 du 8 mars 2012
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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 19:54

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A l'occasion de la journée internationale de la femme, le Jeudi 8 Mars 2012, retrouvez le premier portrait de la femme du mois réalisé par l'Ambassade de France auprès de l'Union des Comores.
 
Bonjour, Mme Sitty Echat, pouvez-vous vous présenter en quelques mots et nous présenter vos responsabilités associatives ?
Titulaire d'un Baccalauréat et d'un Brevet de Technicien Supérieur en Tourisme obtenu à Maurice, je suis actuellement employée à l'Office de Tourisme d'Anjouan, et dirige ma propre entreprise dans le secteur de l'évènementiel. Au niveau associatif, je milite activement pour promouvoir le rôle de la femme dans la société comorienne. Je suis ainsi la Vice-Présidente nationale de l'Association « Entreprendre au Féminin Océan Indien », qui regroupe les femmes entrepreneurs. Cette association vise à promouvoir l'implication des femmes dans les activités génératrices de revenus. Je suis également la Présidente du Comité Féminin de Défense des Droits et Intérêts de Mutsamudu, qui a d'ailleurs bénéficié de l'aide de la coopération française, au travers du Fonds Social de Développement, pour son projet de « Vitrine de la Femme Anjouanaise », inauguré en mars 2011, en présence de l'Ambassadeur de France.
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En quoi consistait ce projet ?
Le Comité souhaitait engager des travaux de rénovation pour notre local situé au c½ur de Mutsamudu, afin d'en faire un lieu voué au commerce et créateur d'emplois au profit des femmes. Compte tenu de l'apport de ce projet pour la promotion de l'entreprenariat et de l'emploi des femmes, mais aussi plus largement de son intérêt pour le développement économique et social du pays, la France a accepté de nous appuyer financièrement à hauteur de 37 900 000 francs comoriens (77.000¤), pour la rénovation des locaux : un local buvette, sept locaux commerciaux ainsi qu'un local informatique ont pu être construits et sont aujourd'hui tenus en majorité par des femmes. La coopération française a par ailleurs participé pour plus de 8 350 000 francs comoriens (17.000¤), aux activités de formation qui se déroulent aujourd'hui dans notre salle informatique, au profit des jeunes filles déscolarisées et des femmes sans emploi, qui sont malheureusement nombreuses dans nos îles. L'appui de la coopération française et des associations communautaires à ce projet a ainsi permis aux anjouanaises de pouvoir s'impliquer plus efficacement dans le développement de notre pays, en mettant en valeur leurs savoir-faire ainsi que la production artisanale locale.
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De façon générale, quel rôle, selon vous, les femmes doivent-elles aujourd'hui jouer pour le développement de leur pays ?
Il faut sans aucun doute que les femmes soient plus impliquées dans la vie économique et sociale. A mon avis, elles peuvent notamment apporter une contribution essentielle dans deux domaines bien particuliers : Pour favoriser la croissance économique, les femmes doivent développer les activités génératrices de revenus et s'engager dans l'entreprenariat, pour lequel elles disposent des atouts et compétences nécessaires. Les femmes doivent également s'impliquer pour améliorer l'état de santé des familles comoriennes. Nous sommes toutes préoccupées par les dégâts causés dans nos familles par de nombreuses maladies, comme le SIDA. Face à ces défis, les femmes peuvent jouer leurs rôles et s'engager pour sensibiliser les pouvoirs publics, ou la jeunesse par exemple. A titre personnel, outre mes autres engagements associatifs, je milite ainsi dans l'association STOP SIDA, qui organise régulièrement des tournées dans l'île pour sensibiliser les jeunes comoriens à la prévention contre ce fléau.
Les femmes constituent par ailleurs de réelles forces actives pour la vie communautaire. Dynamiques et entreprenantes, nous sommes nombreuses à être engagées dans les associations au profit du développement local. Nous somme capables de nous investir à fond dans un projet et militons toujours sans relâche pour notre cause.
Il est donc nécessaire que toutes les femmes soient actives et restent engagées, pour que nos considérations soient enfin entendues et prises en comptes.
Au-delà de nos rôles de mère et d'épouse auxquels il ne faut pas nous réduire, nous devons toutes être capables de nous prendre en charge et d'être autonomes, pour ne pas dépendre exclusivement de nos maris.
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Justement, comment faites-vous pour concilier toutes vos activités associatives avec votre vie de famille ?
Il est vrai que mes responsabilités me conduisent régulièrement à m'absenter de la maison, pour assister à des colloques, des réunions, et militer sur le terrain pour la cause des femmes. Mais j'essaie dans la mesure du possible d'être présente auprès de mon mari et de mes trois filles, qui me soutiennent d'ailleurs dans toutes les actions que j'entreprends.
Lorsque mes filles me demandent ce que je fais lorsque je suis absente, je prends le temps de leur expliquer toute l'importance de mon combat pour le progrès de la cause féminine et la garantie d'un meilleur avenir pour les femmes comoriennes qu'elles deviendront un jour. Car si nous ne restons pas impliquées aujourd'hui, personne ne prendra jamais au sérieux les revendications et les attentes des femmes de ce pays.
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Quelles difficultés et quels problèmes existent à l'heure actuelle dans la société comorienne en matière d'égalité femme-homme ?
Bien que les femmes aient toujours été fortement impliquées dans le développement communautaire, à travers notamment leurs responsabilités associatives, nous souffrons d'un manque de reconnaissance de la société comorienne toute entière et restons largement exclues des cercles de décision et des postes à responsabilité. Nous sommes ainsi peu représentées parmi les décideurs politiques de ce pays et déplorons cet état de fait.
La question de l'égalité femme-homme est en fait confrontée au poids des coutumes et des traditions, qui compliquent parfois l'évolution des mentalités sur ces problèmes. Des hommes et même des femmes me font parfois part de leurs réticences et de leur scepticisme sur les actions que je mène, que certains voient encore aujourd'hui d'un mauvais ½il.
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Quel rôle la France peut-elle alors jouer dans l'amélioration de la place et du rôle des femmes aux Comores ?
A mon sens, la France est en avance par rapport à nos autres partenaires sur ces questions. Elle apparaît donc la mieux placée pour soutenir nos initiatives et promouvoir une meilleure intégration de la question du genre dans les politiques publiques de développement.
Grâce au projet de la Vitrine de la Femme Anjouanaise, nous avons pu constater l'engagement de la France à ce sujet. Mais les défis et les projets ne manquent pas, et nous espérons que la France poursuivra ses efforts.
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Une dernière question : quels conseils donneriez-vous aujourd'hui à une jeune comorienne qui s'apprête à s'engager dans la vie active et souhaite contribuer au développement de son pays ?
Je lui suggèrerais de rentrer d'abord dans les associations telles que celles auxquelles je participe. Grâce aux rencontres et aux multiples échanges, nous apprenons beaucoup de choses, notamment à savoir oser et entreprendre, à ne pas hésiter à s'engager et à donner notre point de vue. C'est aussi dans les associations que l'on apprend à mieux communiquer auprès du public et des institutions, pour au final parvenir à mobiliser plus efficacement les partenaires au développement, tels que la France. Les associations entretiennent de plus une dynamique de groupe qui stimule la motivation de chacune d'entre nous.
Je lui conseillerais enfin de s'engager à fond, d'être active et entêtée pour que ces projets aient la chance de réussir.
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Pour en savoir plus sur la Vitrine de la femme Anjouanaise cliquez ici . . Pour en savoir plus sur la journée internationale de la femme, cliquez ici
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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 18:51
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Le Président de la République est rentré à Moroni le 08 mars 2012, après avoir pris part, sur invitation de l'Emir du Qatar, au Sommet Arabe sur les Télécommunication. (Voir intégralité de son discours à ce Sommet)
Au cours de son séjour qatari et en marge de ce Sommet, le Chef de l'Etat, Son Excellence Dr IKILILOU Dhoinine, s'est entretenu avec l'Emir du Qatar, Son Altesse SHEIKH HAMAD BIN KHALIFA AL-THANI, le 07 mars 2012.
Les deux Chefs d'Etat ont longuement abordé les relations entre les Comores et le Qatar, notamment la coopération bilatérale. Dans ce cadre, l'Emir annoncé au Président IKILILOU, l'arrivée aux Comores en avril prochain, d'une mission pour redynamiser les procédures d'exécution des projets d'appui au développement des infrastructures, notamment la construction des routes.
Le Président de l'Union des Comores s'est par ailleurs entretenu avec le Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur qatari, dans le cadre de la formation et de l'encadrement de la police et de la gendarmerie aux Comores.
Avec Dr HAMIDOUNE TOURE, Secrétaire Général de l'Union Internationale des Télécommunications, le Président de la République a discuté du code 269 que la France a remplacé à Mayotte par le 262. Le Secrétaire Général de l'IUT a salué la position du Président IKILILOU et a promis d'accompagner techniquement les Comores dans la recherche d'une solution.
Le Président de l'Union des Comores a également rencontré le Directeur Général de la Fondation Sheikh Jassim Bin Jabor Al Thani, qui a annoncé l'arrivée en avril prochain d'une entreprise qatarie pour le démarrage des travaux de l'hôpital que la Fondation va construire à Hombo.
Enfin, Dr IKILILOU Dhoinine a rendu visite au Sheikh Faisal Ben Qassim Al-Thani, partenaire de la Société Nationale de Pêche aux Comores et Président de la Qatari Businessman Association qui regroupe les opérateurs économiques qataris.
Source : M. ISSA SOULE MMADI, Conseiller Spécial du Président de l'Union des Comores, chargé du suivi des Projets de Développement, des Investissements et de la Promotion du secteur privé.
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