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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 15:24

 

Contre_les_violences

A moins de 24 heures de l’ouverture des travaux de la troisième rencontre de la plateforme régionale contre les violences faites aux femmes, la commissaire au Genre a tenu une conférence de presse hier. Cette rencontre de Bouchrati Abdoulhalim avec la presse comorienne avait comme but d’informer la population que les délégations des pays membres de la Commission de l’Océan indien se trouvent à Moroni afin d’assister à ces assisses qui s’ouvrent ce matin au Retaj Moroni.

Les participants à ces assises auront à réfléchir, pendant ces deux jours, sur la prévention des violences, l’application des lois et la prise en charge des survivants des actes de violence.

Sur ce volet, Halima Abdoulkarim, présidente de la plateforme nationale de lutte contre les violences, Subuti wambe, a informé que le pays ne disposait pas encore les conditions d’héberger ces survivants, «mais nous allons réfléchir avec nos voisins de la région sur la manière dont nous devrons nous y prendre afin d’accueillir ces victimes sans heurter la tradition». Cette troisième rencontre est un outil de réflexion sur les méthodes à mettre en place dans un souci de réduire les violences basées sur le genre au niveau régional grâce à la mise en place des plateformes nationales, une des recommandations de la première assise qui a eu lieu à Maurice en 2009.

Selon la commissaire au Genre, les violences faites aux femmes et aux enfants constituent un fléau mondial. 50% des femmes mariées sont victimes de violences de leurs conjoints. «Ces cas de violence peuvent être physiques, morales et économiques. Malheureusement, notre pays n’est pas épargné».

Avec la collaboration de l’Unfpa, en 2009, le commissariat au Genre a réussi à produire un documentaire où des femmes comoriennes déclarent avoir être victimes de violences physiques de la part de leurs conjoints et certaines ont affirmé être attaquées moralement par leurs époux. «Nous avons vu qu’en 2011, deux femmes ont été mortes suite aux coups portés par des hommes», rapporté la conférencière.

En préliminaire de son entrevue avec la presse, Bouchrati Abdoulhalim a déclaré que les enfants comoriens, filles et garçons, ne sont pas non plus épargnés de ces cas de violences.

En 2012, les chiffres fournis par le service d’écoute révèlent 174 cas de violences sexuelles faite à des mineurs, dont 47 actes commis contre des adolescentes.

Par rapport à ces chiffres, il a été demandé à la commissaire d’exposer les moyens qu’elle compte mettre en oeuvre afin de rallier la Justice à la cause de la lutte contre les violences dont les femmes et les enfants sont victimes. A ce propos, la présidente de la plateforme Subuti wambe a précisé que le plaidoyer pour l’application des lois visant à durcir les sanctions contre les auteurs d’acte de violence figure parmi les objets de la rencontre de ces deux jours à Moroni.

«Ensemble avec les pays membres de la Coi, nous allons examiner les points qui relèvent de la réforme législative et de l’application des lois sur les violences. Durant ces deux jours, nous allons échanger les bonnes pratiques afin de trouver une solution à ce problème», indiquait-elle.

Mm

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