Le général Cyrille Ndayirukiye : “une mission ordinaire”

Quel est l’objet de votre visite?

Il s’agit d’une visite tout à fait ordinaire qui s’inscrit, donc, dans le cadre de la continuité de l’interaction entre le secrétariat de l’organisation, connue du nom de l’Easfcom, et les Etats membres. Nous, en tant que secrétariat et, précisément, moi en tant que directeur du secrétariat, avons l’obligation de maintenir un contact étroit avec les Etats membres par diverses manières, tels les contacts avec les autorités, étant donné que ce sont les pays qui sont les maîtres de l’organisation. Par ailleurs, grâce à ce contact permanant, le secrétariat continue à bénéficier des orientations venant de la part des Etats membres, d’une part, et, d’un autre côté, les pays membres permettent au secrétariat de renforcer les besoins et les visions de ses unités.

Est-ce que l’organisation est prête à assister les Comores sur son programme de renforcement de capacités de ses unités?

Il y a beaucoup d’initiatives qui sont en train d’être développées sur le plan national, notamment à ce qui nous concerne le domaine de renforcement des capacités de la police. Nous savons aussi qu’il y a beaucoup de programmes dans le domaine du renforcement des capacités maritimes. Notre organisation a vocation à contribuer aux renforcements des capacités dans les domaines de la paix et de la sécurité afin d’aider les pays à se développer et être en mesure de participer à des missions de maintient de la paix et de sécurité, soit dans la région soit sur le continent africain. Naturellement, s’il y a des initiatives menées ici en Union des Comores, il est de notre devoir de nous tenir auprès de ces initiatives et peut-être, de voir ensemble les voies et moyens pour les renforcer et, pourquoi pas, de les orienter de manière à ce que ces initiatives puissent à la fois être bénéfiques pour le pays et pour la vocation de l’organisation, à savoir être utile à la région.

Quel est le rôle du secrétariat de l’Easfcom dans la mise en place de la garde côte en Union des Comores ?

… Plutôt limité. Les questions de développement des capacités maritimes sont de nouvelles initiatives qui demandent beaucoup de moyens. Ce ne sont pas des choses qu’une nouvelle organisation qui ne s’est pas encore dotée de tous les moyens, puisse prendre à elle seule. Au niveau de la région, il y existe une initiative qui vise à développer, dans le cadre de la future mission régionale de maintien de la paix et de sécurité, toutes les composantes. Etant donné que la composante maritime est une des unités essentielles du volet militaire puisqu’il faudra un jour déplacer les forces en mer ou sur terre, c’est cette optique qui nous intéresse le plus.

De quelle manière?

Le renforcement et le développement de la composante maritime sur le plan national demande beaucoup de moyens et nous allons juste nous limiter à la vocation de l’organisation et, peut-être, inclure cela dans notre vision, dans nos concepts opérationnels pour pouvoir éventuellement dire qu’il y a une situation intéressante qui est en train de se développer dans l’autre côté. Pourquoi ne pas en tenir compte dans notre programme ou nos notre planifications.

Propos recueillis
par Mariata Moussa