Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 18:07

ALLOCUTION DE SON EXCELLENCE DR IKILILOU DHOININE, PRESIDENT DE L’UNION DES COMORES AU FORUM MONDIAL DE L’INVESTISSEMENT,

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE 21 AVRIL 

2012, QATAR NATIONAL CONVENTION CENTRE

-  Son Excellence CHEIKH HAMAD BEN JASSEM BEN JABER AL -THANI, Premier Ministre et Ministre des Affaires Etrangères de l’Etat de l’Etat de Qatar

-  Mesdames et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement

-  Monsieur le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies

-  Monsieur le Secrétaire général de la CNUCED

-  Mesdames et Messieurs les Ministres et Chefs de délégation

-  Distingués Invités,

-  Mesdames et Messieurs

-  Honorable Assistance,

C’est pour moi un insigne honneur de participer à cette Treizième Session de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement et particulièrement à ce Sommet des Leaders mondiaux sur l’investissement. J’ai répondu présent d’autant plus volontiers que j’ai été chaleureusement invité à ces assises, conjointement par mon frère CHEIH HAMAD BIN KHALIFA AL THAN, Emir du Qatar et Son Excellence Monsieur le Secrétaire général de la CNUCED.

Permettez- moi tout d’abord d’exprimer ici, mes chaleureux remerciements à l’endroit de Monsieur le Secrétaire Général de la CNUCED, le Docteur Supachai PANITCHPAKDI, de m’avoir invité personnellement à cette importante assise de la Treizième Session de la Confér

ence, autour d’un Sommet des Leaders mondiaux sur l’investissement.

Avant de développer la vision comorienne en matière d’investissement et de développement durable, comme il m’est donné l’opportunité aujourd’hui, je voudrais exprimer à l’endroit de Son Altesse l’Emir du Qatar, la profonde gratitude de la délégation de mon pays pour l’accueil chaleureux et toutes les facilités réservés à elle et aux autres délégations présentes à Doha.

C’est du reste conforme aux traditions arabes partagées et à une réputation internationale qatarie désormais bien établie. J’adresse à l’Etat frère du Qatar, toutes mes félicitations pour l’accueil réussi de la Treizième Session de la CNUCED et ses Evénements parallèles, qui confirment toute la place acquise par Doha sous le Leadership de Son Altesse l’Emir, sur la scène diplomatique internationale.

Mesdames et Messieurs Honorable Assistance,

Nos retrouvailles autour du thème majeur de l’investissement et du développement durable sont opportunes à plus d’un égard.

Il y a d’abord le contexte de la crise globale qui affecte l’économie mondiale qui se trouve plongée dans une récession générale et une crise de la dette souveraine dans certains pays développés qui constituent avec les pays émergents, les deux principaux moteurs de la croissance mondiale.

Dans ce contexte, nous en sommes encore à appréhender l’impact et la profondeur d’une crise plus grave qu’on ne l’a pensée, tant dans les principaux pays développés touchés que dans les économies périphériques que nous représentons, en tant que pays en développement et pays moins avancés singulièrement. Partout, la croissance ralentit, tournant à la récession dans bien des cas. Si, le deuxième moteur de la croissance mondiale que constitue le bloc des pays émergents, tire son épingle de la situation, il n’empêche qu’il connait un ralentissement notable.

Entre plans d’austérité et marasme économique se pose la question de la nécessaire relance de la croissance, qui a tant besoin d’investissements massifs pour repartir. Dans l’évolution de l’économie mondiale, sous le signe de la spéculation financière à grande échelle, la déréglementation financière a ouvert la porte à une prise de risque excessive.

Le mérite de la crise présente, s’ill en est un, est de nous contraindre à nous poser la question sur nos capacités à investir durablement dans nos économies respectives pour soutenir une dynamique de croissance à long terme, capable de générer emplois et revenus et ainsi contribuer à réduire la pauvreté et la vulnérabilité des populations.

Mesdames et Messieurs Honorable Assistance,

Du point de vue des Comores et des pays en développement, l’investissement pour le développement durable exige des ressources accrues dans les secteurs des infrastructures de base, les deux secteurs sociaux que sont l’éducation et la santé, ainsi que des secteurs économiques porteurs de croissance. Cela exige à la fois des investissements publics dans les trois premiers secteurs et des investissements privés, notamment étrangers directs dans les secteurs économiques porteurs. Entre les deux, le partenariat public/privé permet de soutenir la dynamique de croissance grâce à des efforts de programmation conjointe, consistant en des investissements combinés.

Dans les pays les moins avancés, en raison de la marge budgétaire limitée pour financer le programme d’investissement public, l’aide publique au développement devrait permettre de réaliser la soudure. Or, l’Aide Publique au Développement à destination des Pays les Moins Avancés a reculé et devient de plus en plus sélective.

Aux Comores, l’Aide Publique au Développement s’est contracté à long terme au milieu des années quatre vingt dix. Et même si elle a connu une légère reprise au cours de ces dernières années, elle se situe encore à un niveau trop faible pour permettre au pays d’atteindre les taux d’investissement requis pour un développement durable.

Cette faiblesse des investissements pénalise le développement des infrastructures économiques et, par ricochet, l’investissement étranger direct dans le pays. Nous comptons inverser ces tendances négatives par la promotion de la coopération avec les bailleurs de fonds et les investisseurs du monde arabe ainsi qu’avec le groupe des BRICS. Nous avons déjà engrangé quelques avancées à ce propos.

Mesdames et Messieurs Honorable Assistance,

Dans le cadre des efforts du Gouvernement pour ouvrir les principaux secteurs de l’économie, l’Investissement Direct Etranger a été multiplié par plus de 3, passant de 4 millions de dollars à un peu plus de 13 millions de dollars américains. Après avoir adopté un nouveau code des investissements aligné sur les standards internationaux, nous poursuivons un programme de réformes économiques soutenu par la Facilité Elargie de Crédit du Fonds Monétaire International, parallèlement à deux 

programmes de renforcement de la gouvernance et des capacités des finances publiques, financés respectivement par la Banque Africaine de Développement et la Banque Mondiale.

A ce propos, j’aimerais rappeler ici les difficultés que les Comores, comme la quasi totalité des PMA et PEID, rencontre dans le domaine de la mobilisation des investissements étrangers directs qui jouent un rôle important dans le développement. Mais également sur les difficultés que cette catégorie de pays affronte dans la gestion de ces investissements étrangers directs qui peuvent introduire des déséquilibres divers s’ils ne sont pas maîtrisés. Ainsi, je voudrais encourager la CNUCED à poursuivre la réflexion pour développer un cadre de référence en matière d’investissement qui permettrait au pays en développement d’optimiser les bénéfices qu’ils peuvent tirer des investissements étrangers directs

Mesdames et Messieurs, Honorable Assistance,

En termes de vision pour l’investissement durable et le développement, la stratégie des Comores consiste à :

1. Asseoir une base démocratique, fondée sur un cadre politique et institutionnel stable parce que consensuel 2. Engager les réformes économiques majeures soutenues par les partenaires, en accordant la primauté à la bonne gouvernance et l’amélioration de l’environnement des affaires, pour y asseoir une croissance soutenue à long terme et attirer les investissements tant de la part du secteur privé national


 que des investisseurs étrangers 3. Soutenir un programme d’investissement public dans les secteurs prioritaires tout en attirant l’investissement direct étranger 4. Créer les conditions d’un partenariat public/privé autour de la priorité de l’investissement durable dans les secteurs prioritaires dans l’objectif fondament

Pour conclure, il y a trois excellentes raisons d’investir aux Comores :ale de réduction de la pauvreté.

• Un potentiel naturel immense et largement sous-exploité • Une situation au carrefour de plusieurs marchés • Un cadre réglementaire et économique encourageants

Vive la coopération et la solidarité internationales !

JE VOUS REMERCIE

 

Partager cet article
Repost0

commentaires