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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 14:46

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par Actu-Comores



La localité de Vuvuni a vécu mercredi dernier le cauchemar d’avril 2012. La pluie diluvienne qui s’est abattue dans la région de Bambao toute la journée de mercredi a provoqué des inondations dans le village.

Il était 11h heures de la journée du mercredi lorsqu’il s’est mis à pleuvoir et ce sont des trombes d’eau qui ont continué à se verser tout l’après-midi, ce qui a alerté les villageois qui ont commencé à prendre des dispositions.

Vers 13h, les eaux avaient commencé à monter et une grande partie du village s’est trouvée inondée. Ayant déjà vécu une situation pareille, il y a juste un an, les habitants n’étaient pas beaucoup surpris par l’évènement.

“C’est du déjà vu, nous nous attendions à ces inondations à un moment ou à un autre, donc moralement nous étions déjà préparés et surtout sachant qu’aucune précaution n’a été prise pour éviter des situations pareilles ou du moins limiter les dégâts“, rouspète Djoumanti Djae, une résidente de cette localité.

Sitôt que les torrents ont commencé, les habitants se sont mis à préparer les bagages pour partir au cas où la situation allait s’empirer. “Heureusement, il n’y a pas eu beaucoup de dégâts, et nous n’avons pas eu de mal à déplacer les personnes touchées“, racontait hier Youssouf Moindjie de la police municipale.

Selon lui, dans la nuit du mercredi, la police municipale a sillonné le village toute la nuit, et veillé pour prévenir les situations lourdes. “Les rivières gonflaient et diminuaient au rythme de la pluie jusqu’à trois heures du matin du jeudi“, a-t-il expliqué.

La police municipale, le Cosep et le Croissant-rouge ont passé la journée du mercredi à déplacer les personnes âgées et les biens matériels vers des endroits où le risque d’inondation était minime.

“La situation était moins grave, même les enfants pouvaient traverser les torrents d’eau mais on les empêchait car on ne pouvait pas savoir à quel moment ça allait déborder”, a ajouté l’agent de la police municipale locale.

Plusieurs maisons étaient, cependant, envahies par les eaux bouseuses. Jeudi matin, c’était les grands travaux de nettoyage des maisons pour qu’elles soient encore habitables.

“Il n’y a pas eu d’énormes dégâts matériels du fait que nous nous attendions à cette situation. Chaque famille s’était préparée, il y en a même qui ont tout déplacé vers d’autres villages où il n’y a pas de risques d’inondation ou dans les maisons à étages des voisins”, a confié Djoumanti indiquant que certaines familles ont été déplacées la nuit du mercredi abandonnant ainsi leurs maisons pour plus de sécurité.

Tarbia Mohamed responsable de la formation et de la sensibilisation au Cosep a fait savoir, pour sa part, que les quelques familles qui étaient déplacées n’avaient pas encore rejoint leurs maisons hier, jeudi 2 avril. Elles devaient attendre deux ou trois jours avant d’y retourner.

La direction nationale de la sécurité civile s’est rendue à Vuvuni jeudi matin pour faire une évaluation rapide de la situation. Le Cosep, le Croissant rouge, le Pnud, l’Oms, l’Unicef, les ministères de la Santé et de l’Education se sont retrouvés aussi à Vuvuni, hier, pour évaluer les dégâts occasionnés par les pluies de mercredi.

Hier à midi, le rapport provisoire d’évaluation rapide indiquait que 30 familles étaient sans abris. Il faut souligner aussi qu’une des quatre écoles de la localité n’avait pas ouvert ses portes hier.

Abouhariat Saïd Abdallah
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