Le président Ikililou Dhoinine a procédé lundi après-midi à la clôture officielle des deux jours de réflexion sur la langue arabe aux Comores et dans l’Océan indien. Plus de trois personnes ont participé à cette première conférence internationale pour l’enseignement arabo-musulmane dans l’archipel: “Réalité et Espoir”.
Ces chercheurs, professeurs, religieux et politiques, aussi bien nationaux qu’étrangers, ont contribué avec près de quarante-huit articles scientifiques et ont retenu dix-huit recommandations. “Cette conférence est un évènement mémorable pour la jeunesse de notre pays. J’espère que les conclusions de ces rencontres seront honorées pour permettre le renforcement de la langue et la civilisation arabo-musulmane aux Comores“, a jugé le chef de l’Etat.
“J’ai même proposé au ministre de l’Education d’augmenter le coefficient de la langue arabe dans les examens nationaux pour rehausser son importance et l’intérêt de les élèves“, a ajouté le locataire de Beit-salam. Enseignement, communication, diplomatie, coopération, transport et genre sont, entre autres, les domaines qu’aborde la copie finale des recommandations lue par le secrétaire général des ulémas d’Afrique, le Malien Saïd Mohamed Baba Sylla.
On y trouve la vulgarisation et le développement des programmes d’enseignement, la création d’une faculté pour l’enseignement coranique, le soutien de la langue arabe par le biais des médias nationaux, le renforcement de la participation de la femme aux affaires publiques et l’importance des échanges diplomatiques entre les îles Comores et le Monde arabe. L’assistance a aussi recommandé à ce que “cette conférence se tienne périodiquement tous les deux ans“.
Les participants ont également préconisé l’augmentation du nombre de compagnies aériennes reliant les Comores et le monde arabe et islamique, la composition d’un comité de suivi des recommandations de la conférence et la coordination de la mise en oeuvre. A la fin des discours, le comité d’organisation a procédé à une remise de prix aux personnes et organisations qui ont favorisé ou encouragé l’implantation, la promotion et l’épanouissement de la langue et la civilisation arabo-musulmane aux Comores.
Anciens présidents et ministres, muftis, responsables d’établissements arabophones ou encore représentants d’organisations non gouvernementales ont ainsi été honorés, tout comme le président Ikililou et son gouvernent pour s’être rappelé “des origines des Comores“. Cette conférence internationale qui a eu lieu 22 au 23 avril a été coorganisée par l’Université des Comores et l’Assemblée mondiale de la jeunesse musulmane, sous la supervision directe du gouvernement comorien.
Plusieurs personnalités de renom, à l’instar du Sheikh Al-Azhar, de l’ancien président soudanais, de l’Imam de la prestigieuse mosquée Al Haramayne, ont été invitées à se joindre à ces travaux de réflexion sur la culture arabo-muslmane mais n’ont pas pu faire le déplacement jusqu’à Moroni.
Irchad Ousseine Djoubeire
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