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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 23:35


Fahmi
Au cours de ces dernières semaines, le Gouvernement français a dépêché dans notre archipel, une mission conduite par un éminent membre du Conseil d’Etat, Alain Chritnacht, en vue d’étudier, entre autres questions, la pertinence du visa dit “Balladur”, établi en 1994 entre l’Ile comorienne de Mayotte et ses îles sœurs. Elle fait suite à une autre mission conduite par Jean–Pierre Sueur, au mois de mars dernier, et qui a abouti à des recommandations édifiantes au sujet des mouvements de personnes entre nos îles.

En effet, dans la recommandation 23, ladite mission stipule de “mettre fin aux tragédies créées par les trafics de kwassas–kwassas entre Anjouan et Mayotte et aux lourdes difficultés engendrées à Mayotte par une immigration non maîtrisée”. La mission propose “d’œuvrer activement pour la conclusion d’accords bilatéraux entre la France et les Comores dans le domaine de l’immigration”. Dans la recommandation 24, la mission sénatoriale propose de mettre fin au visa Balladur, qui selon elle, “n’a aucunement mis fin à l’immigration illégale et lui substituer un dispositif d’attribution de visa plus réaliste et rigoureux, afin de mieux maîtriser l’immigration”.

Je voudrais tout d’abord saluer ces initiatives prises par les nouvelles autorités françaises ; elles illustrent une volonté de se donner une approche nouvelle dans les relations entre la France et l’Afrique, plus respectueuse des partenaires en présence et nourrie d’un sens de pragmatisme et d’efficacité. Mais avant d’aborder la question précise du visa Balladur, qui n’est qu’une conséquence de la décolonisation inachevée de notre pays, il faudrait se rendre à l’évidence que le maintien de l’Ile Comorienne de Mayotte sous administration française demeure une épine pour les Comores et une plaie pour la France.

Pour les Comores, cette question, tout en ayant rendu l’indépendance fragile, a fait de Mayotte la base-arrière de beaucoup de manœuvres de déstabilisation de l’Etat Comorien au cours de ces derrières années. Pour la France, dont la place de choix dans le concert des Nations n’est pas due à un poids économique ou démographique mais à son rôle d’avant garde des valeurs universelles de liberté, de paix dans le respect des peuples et du droit international, le fait accompli que constitue sa présence à Mayotte, au mépris de la dizaine de résolutions adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies, brouille son message universel et peut laisser penser qu’elle devient adepte d’une politique de deux poids deux mesures.

Le visa Balladur, qui devait limiter les mouvements de personnes entre Mayotte et les autres îles, que trente sept ans de séparation forcée n’ont pas pu briser les liens multiples et les complicités culturelles, sanguines et sociales, a abouti à l’inverse de l’effet recherché, c’est-à-dire une augmentation des mouvements de personnes vers Mayotte. Il a surtout rendu possible plus de 16 mille morts noyés dont des femmes et des enfants.

On peut donc dire qu’au-delà de l’absence de tout fondement légal au regard du droit international, le visa Balladur s’est avéré inefficace par rapport au but recherché et pose surtout le problème de la responsabilité de ces dizaines de milliers de morts. C’est pourquoi la mission Alain Chritnacht est à saluer, à condition qu’elle soit démunie de tout préjugé et qu’elle vise à trouver une voie acceptable pour toutes les parties. En effet, tout le monde accepte le fait que Mayotte présente aujourd’hui une attraction pour un grand nombre de ressortissants des autres îles et de la région, y compris du continent en raison notamment de certaines prestations issues du modèle social français.

L’absence de contrôle de mouvements de personnes est de nature à entrainer un déséquilibre dans cette île comorienne compte tenu d’un espace de vie étroit, d’un environnement fragile et une densité déjà importante. Pour cette raison, nous conviendrons que toute solution définitive à la question de Mayotte exige que l’on construise de perspectives de développement permettant à chaque citoyen des quatre îles de réussir sa vie dans la dignité. Il est bien entendu naturel qu’une solution définitive doive préserver les liens séculaires qui nous unissent à la France.

Mais en attendant, il est important de maîtriser les flux de personnes vers cette île. La réponse à cette question est bien possible. L’Etat Comorien doit assumer cette responsabilité. Il est le mieux placé car pouvant disposer d’un système d’information complet sur l’ensemble des îles. La suppression du visa Balladur rendra cette option possible.

Un dispositif administratif spécifique peut être mis en place par l’Etat en toute transparence vis-à-vis de l’Administration mahoraise. Il simplifierait davantage les formalités administratives pour les habitants de Mayotte désirant se rendre dans les autres îles. Des objectifs chiffrés peuvent être fixés et vérifiés par toutes les parties. Mais au-delà de l’efficacité, la suppression du visa Balladur serait un geste diplomatique à la hauteur de la Grandeur de la France et du respect des liens historiques qui unissent les deux pays. Il couperait l’arbre aux pieds de ceux qui voudraient résumer l’essentiel des relations franco-comoriennes à la demi-douzaine de coup d’Etat orchestrée par Bob Denard, comme aiment à le dire certains médias français, et aux déstabilisations des Comores s’appuyant sur l’Ile d’Anjouan avec Mayotte comme base arrière.

Une nouvelle page s’ouvrirait et permettrait de construire un nouveau partenariat stratégique entre les deux pays. Un partenariat libéré des reflexes coloniaux et respectueux des intérêts légitimes de toutes les parties. Ce partenariat rénové rendrait enfin justice à ceux de nos parents qui ont cru en la parole de la Grande France. Les raisons d’espérer sont à notre portée. Nous autres croyons que quoi que l’on dise, ce qui unit les Comores et la France est plus fort que ce qui les divise.

Fahmi Saïd Ibrahim
Ancien minsitre des relations extérieures

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 22:55


Min_Malgache
La ministre malgache de l’Elevage, Mme Ihanta Randriamandrato, entame depuis hier une visite de travail à Moroni, à l’invitation du gouvernement comorien. Sa délégation a été accueillie à l’aéroport international de Hahaya par le ministre de la justice, Dr Aliane Ahmed, qui assure l’intérim du vice-président en charge du ministère de l’Elevage. Au cours de cette visite de trois jours, une série de rencontres et de discussions sont prévues et toutes les mesures appropriées pour relancer l’importation bovine à partir de Madagascar seront au menu des discussions.

“Les importations des zébus ont été interrompues pour cause, de trafics illicites dans toute la région. Mais nous espérons qu’aux termes des nos échanges avec les autorités comoriennes nous trouverons un compromis qui sera bénéfique pour les deux pays“, a déclaré la ministre malgache à son arrivée à Moroni. Le ministre Aliane Ahmed saisi cette opportunité pour remercier le gouvernement malgache pour sa volonté manifestée de renforcer la solidarité et l’amitié entre le deux pays voisins. Pendant son séjour à Moroni, la délégation malgache aura des rencontres avec, entre autres, le vice-président en charge du ministère de l’Elevage, le vice-président en charge des Finances, le ministre de l’Emploi et le président de la République, avant de rencontrer la presse dimanche 9 septembre.

Il est à souligner que cette visite sera également une occasion d’aborder d’autres sujets de coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine de la formation professionnelle et le traitement des patients comoriens dans la Grande île.

Nakidine Hassane

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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 23:39


Ali_Said_Bruxelles
Ali Saïd Mdahoma, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Union des Comores auprès du Royaume de Belgique a remis ses lettres de créance et la lettre de rappel de son prédécesseur, le mercredi 20 juin à Sa Majesté Albert II au Château royal de Laeken. A cette occasion, il lui a transmis les salutations distinguées et l’expression de la plus grande estime du président Ikililou Dhoinine.

L’entretien avait porté sur le renforcement de la coopération bilatérale entre Bruxelles et Moroni. Un accent particulier a été mis sur les préoccupations actuelles du gouvernement comorien, notamment la lutte contre la pauvreté, le renforcement de la cohésion sociale et la promotion du genre ainsi que la bonne gestion des finances publiques pour maintenir la confiance vis-à-vis des partenaires des Comores.

Ali Saïd Mdahoma a ensuite remis ses lettres de créance et la lettre de rappel de son prédécesseur à Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, le 11 juillet dernier. Tout en reconnaissant les efforts de l’Union européenne en faveur du développement de l’archipel, le diplomate comorien a, au nom du gouvernement comorien, rejeté “sans réserve“ l’accession de Mayotte au statut de région ultra-périphérique (Rup) et a demandé au Conseil de respecter les résolutions votées par les différentes organisations internationales depuis l’accession des Comores à l’indépendance en 1975.

Dans sa réponse, le président Van Rompuy a réitéré l’engagement de l’Ue à accompagner les Comores dans la lutte contre la pauvreté et la précarité. Au sujet de la rupéisation de l’île comorienne de Mayotte, il a déclaré avoir déjà donné sa position à travers la haute représentante de l’Ue pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton. En effet, suite à la lettre du chef de la diplomatie comorienne, le Conseil avait fait savoir qu’il allait jouer un rôle de médiation.

“Reste cependant que c’est un sujet d’ordre bilatéral pour lequel il faudra privilégier la poursuite des négociations“, a estimé Van Rompuy. Le lendemain, 12 juillet, c’est au tour du président de la Commission de l’Ue, de recevoir l’ambassadeur Ali Saïd Mdahoma pour la présentation de ses lettres de créance.

Il lui a demandé de transmettre au chef de l’Etat, Ikililou Dhoinine ses meilleures salutations et l’engagement de son organisation à tout mettre en oeuvre pour aider le pays à se développer durablement. Le diplomate comorien a réitéré sa condamnation de la rupéisation de Mayotte qui, selon lui, “contribuera non seulement à déstabiliser les îles soeurs, mais également à rendre vulnérable toute la sous région“. Barroso a enfin déclaré que les Comores seraient inscrites sur la liste des bénéficiaires d’un nouveau type de don de l’Union Européenne, à partir de l’année prochaine.

Quant au changement de statut de Mayotte, il a abondé dans le même sens que Herman Van Rompuy en encouragent la poursuite du dialogue entre Paris et Moroni.

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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 23:18


Ikililou_UA
AddisAbeba, le 16 juillet 2012.

Excellence Monsieur le Président en exercice de l’Union Africaine,
Excellences Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Excellence Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,

C’est un grand honneur et un privilège pour moi,d’exprimer, au nom de mes Chers Collègues, nos sincères félicitationsà l’endroit de Son Excellence Dr Boni YAYI, Président de le République du Benin et Président en exercice de notre Conférence, pour le bon déroulement de nos travaux, sous sa conduite éclairée.

Monsieur le Président,

Nous avons consacré l’après-midi d’hier à l’élection à la Présidenceet à la Vice-présidence de la Commission de l’Union Africaine, et nous venons de procéder, cet après-midi, dans un esprit convivial,à l’élection des Commissaires et à l’investiture de la nouvelle Présidente de notre Commission.
Ce sont des moments que nos peuples respectifs ainsi que la Communauté internationale attendaient avec impatience, ainsi nous nous félicitons de l’esprit démocratique et de la sagesse qui ont prévalu, tout au long de ces importantes élections.

Permettez-nous, ainsi, desaluer la qualité du travail accompli par Son Excellence Dr Jean Ping,avec le soutien de l’ensemble des Commissaires, un travail quia permis de sauvegarder la paix et la stabilité dans nombreux de nos pays et de créer des partenariats susceptibles de contribuer,non seulement au dynamisme de notre Organisation mais aussi au développement harmonieux de notre continent.

Nous voudrions, enfin, renouveler nos félicitations à Madame NKOSAZANA DLAMINI ZUMA, pour sa brillante élection à la tête de notre Commission et lui formuler tous nos vœux de réussite.

Nous voudrions, en cette occasion, lui dire notre grande disponibilité à lui apporter notre soutien entier, dans l’accomplissement de la lourde, mais noble tâche, qui vient de lui être confiée.

Monsieur le Président de la Conférence,

Certes des progrès louables ont été accomplis dans plusieurs domaines, dans nos pays respectifs.

Toutefois, il faut reconnaitre que ce cher continent reste encore sous la menace de la pauvreté et du sous-développement.
Il reste,également,menacé par les instabilités politiques, les guerres civiles et la montée du terrorisme.

Ainsi, nous ne pouvons que saluer les engagements pris par notre Conférence, pour lutter plus efficacement contre ces fléaux et nous restons convaincus qu’en continuant à unir nos forces, nous réussirons à transformer nos paroles et nos engagements en actes concrets, pour une Afrique plus unie, plus solidaire.

Ce sera l’heureuse opportunitéde consacrer, enfin, les immenses ressources humaines et matérielles dont dispose notre continent,au développement durable, pour plus de paix et de sécurité, notamment à travers la stimulation du commerce intra-africain.

Pour conclure, nous voudrions renouveler, nos chaleureux remerciements à l’endroit de Son Excellence Monsieur MELES ZENAWI, Premier Ministre de la République Fédérale Démocratique d’Ethiopie, à son Gouvernement et à l’ensemble du peuple frère de ce magnifique pays, pour toutes les attentions dont nous sommes l’objet, depuis notre arrivée en terre Ethiopienne.

Nous leur exprimons notre profonde gratitude pour toutes les facilités mises à notre disposition et qui ont contribué à la réussite de notre Conférence.

Je vous remercie

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 20:29


Festivites
La cérémonie d’ouverture des festivités du “Centenaire de colonisation et de cohabitation des Comores et de la France“, organisé par le Collège de sages s’est tenue hier après midi au palais du peuple avec près d’une centaine de participants. Le président du collège de sages, Abdillah Mbae, a rappelé que pendant cette période mouvementée, la loi française du 25 juillet 1912 avait “enlevé à notre pays son existence, rayé de la carte du monde, notre pays était devenu une petite circonscription administrative de Madagascar“.

Pendant cette période, les pélerins comoriens n’étaient pas enregistrés comme Comoriens, mais comme sujets malgaches. “C’est à partir de 1946 que d’illustres patriotes comoriens ont réussi à s’interposer politiquement pour faire fléchir progressivement cette tragédie et positionner notre Nation sur le chemin de la dignité et de la liberté“, a déclaré Abdillah Mbae.

Comment ces figures emblématiques ont procédé pour modifier le cours des choses en faveur de l’évolution politique du pays, face à une puissance coloniale? S’est-il demandé avant de poursuivre : “la question mérite d’être posée puisque nous avons en face de nous la même tragédie sous une autre forme, le dossier foncier de notre île de Mayotte”, dit-il. Le collège de sages se positionne pour participer à la recherche d’une solution à ce conflit qui constitue une autre tragédie, un drame qui fait tous les jours des victimes.

Pour sa part, le cadi Saïd Mohamed Saïd Athoumani, après avoir fait un aperçu historique des moments forts qui ont mené le pays à l’indépendance, de 1946 à 1975, et les différents étapes qui ont suivi, a soutenu “qu’il n’y a pas d’indépendance des Comores sans le retour de Mayotte dans son giron naturel”.

Le chef religieux estime, en outre, que l’histoire du pays durant cette période (1946 à 1975) devrait être étudiée afin qu’on puisse voir comment ceux qui ont mené le pays à l’indépendance ont agi pour qu’on puisse suivre cette voix afin de libérer l’île comorienne de Mayotte car “la lutte de la libération continue jusqu’au retour de Mayotte”, insiste le cadi.

Pour sa part, le directeur de cabinet à la présidence chargé de la défense, représentant le président de l’Union des Comores, n’a pas manqué de remercier le collège de sages pour avoir organisé ces assises qui permettront aux jeunes, qui s’intéressent à l’histoire du pays, de comprendre les moments forts qui ont mené le pays à l’indépendance.

Abouhariat Saïd Abdallah

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 21:36


Port_de_Moroni
Moroni Terminal, le nouveau concessionnaire de la manutention du port de Moroni, a inauguré officiellement son entrée en service hier, en fin d’après-midi, en présence du chef de l’Etat, du directeur de Bolloré Africa Logistic, de membres du gouvernement et de hautes personnalités, entra autres. A cette occasion, le président Ikililou Dhoinine a rappelé la convention de partenariat “gagnant-gagnant” signé le 13 décembre dernier entre le gouvernement comorien et le groupe Bolloré-Cofipri.

“Je me réjouis que vous avez pris physiquement les responsabilités du port et que la modernisation soit en marche“, a déclaré Ikililou Dhoinine. Mais le président n’a pas manqué d’interpeller Moroni Terminal pour ramener les tarifs de la manutention au niveau de ceux de l’ancien opérateur. En effet, le cahier de charges qui lie le gouvernement comorien et Moroni Terminal stipule que le concessionnaire doit garder les mêmes tarifs que Gulf-Com voire les revoir à la baisse. Contrairement, il est constaté qu’actuellement le coût de la manutention a sensiblement augmenté.

Mais le chef de l’Etat s’est globalement voulu confiant dans l’amélioration de la qualité des services avec l’arrivée de nouveaux engins et de l’informatisation des activités du port. Le directeur de Bolloré Africa Logistic, Olivier De Noray, a insisté, quant à lui, sur les importants investissements qui ont été réalisés : “Deux engins de levage de 45 tonnes, une grue de 160 tonnes et un nouveau remorqueur de 400 chevaux”, a-t-il cite, entre autres.

“Il faut ajouter un système informatique de dernière génération“, a ajouté De Noray qui dit vouloir faire de la manutention du port le cœur du développement de l’économie comorienne. Pour l’heure, le groupe Bolloré Africa Logistics affirme avoir fait un investissement de 5 millions d’euro sur les 9 millions prévus.

Le ministre des Transports, Rastami Mouhidine, s’est réjoui, pour sa part, de l’achat d’un bateau de transports des produits pétroliers pour 500 millions de francs comoriens par l’autorité portuaire. Ce bateau est censé lutter contre les problèmes récurrents de pénurie de carburant.

Toyb Ahmed

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 19:21


Rio
Le sommet Rio+20 s’est achevé vendredi avec une déclaration timide, jugée très insuffisante par rapport aux enjeux pour promouvoir le développement durable à travers le monde. Tous les espoirs des participants se tournent vers les citoyens et le secteur privé.

Vingt ans après le Sommet de la Terre, qui avait imposé l’environnement sur l’agenda mondial, le sommet sur le développement durable, précédé par des mois de discussions et de négociations, s’est achevé à Rio de Janeiro avec l’adoption d’un compromis à minima mis au point par le Brésil, pays hôte. “Plus de 513 milliards de dollars ont été mobilisés“ par le secteur privé, les gouvernements et la société civile pour financer des projets dans l’énergie, les transports, l’économie verte, la désertification, l’eau ou les forêts.

Près de cent chefs d’Etat et de gouvernement ont participé, pendant trois jours, à la Conférence des Nations unies sur le développement durable. Le président comorien, qui avait fait le déplacement au Brésil, a souligné dans son allocution que “les faiblesses de la gouvernance internationale actuelle, en matière d’environnement et les défis à relever, justifient, amplement, la création d’un nouveau cadre institutionnel. A cette fin, mon pays, souscrit à la proposition d’ériger le Pnue, en une Organisation des Nations unies pour l’environnement”.

Selon le président Ikililou Dhoinine, “il va sans dire que cette institution devra être dotée de moyens financiers adéquats, sur la base d’une évaluation des besoins, mais aussi, et surtout, de la légitimité, des pouvoirs et des compétences exécutifs nécessaires”. Les discussions n’ont pas permis de déboucher sur une définition précise d’objectifs en la matière, ni déboucher sur un calendrier de mise en oeuvre.

Après de nombreux sommets infructueux, depuis celui de Copenhague en 2009, le pessimisme gagne tous les milieux à l’égard de l’action publique, notamment dans le domaine de l’environnement. “Nos économies vont devoir devenir vertes sans la bénédiction des dirigeants de la planète“, a commenté Lasse Gustavsson, directeur exécutif du Fonds mondial pour la nature (Wwf).

Arrivée vendredi matin pour une courte apparition à Rio, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a livré une appréciation identique: “les gouvernements ne peuvent résoudre seuls les problèmes auxquels nous sommes confrontés du changement climatique à la pauvreté persistante en passant par les pénuries chroniques dans le domaine de l’énergie”.

Les chefs d’Etat et de gouvernement qui ont fait le déplacement à Rio n’ont quasiment pas retouché le projet de déclaration négocié auparavant par leurs diplomates. Ce texte, baptisé “L’avenir que nous voulons”, ne trace aucune perspective réelle et manque d’audace, selon ses détracteurs. “L’avenir que nous voulons ne viendra pas des dirigeants qui n’ont pas eu le courage de venir ici, de s’asseoir autour d’une table et de négocier eux-mêmes“, regrette Sharon Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale.

Pour la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, Rio+20 est un “point de départ”. “L’important est que, quand on a un document écrit, personne ne peut nier ou oublier ce qui y est écrit“, a-t-elle dit. Le chef de l’Etat comorien a insisté sur la vulnérabilité des Etats insulaires. Le président Ikililou a saisi l’occasion pour parler des intempéries et des inondations qui ont durement frappé les Comores, le mois d’avril dernier, et qui ont sinistré plusieurs villages.

“Ces évènements hydrométéorologiques, dit-il, ont affecté plus de 480 familles les laissant sans abris et plus de 20.000 enfants sans écoles, et ont également occasionné la destruction de nombreux kilomètres de routes mais aussi et surtout des pertes en vies humaines”. Le chef de la délégation comorienne au Brésil a profité de l’opportunité pour “témoigner, au nom de mon pays, notre gratitude à l’endroit de tous les pays et organisations qui se sont mobilisés au bénéfice de ces zones sinistrées”.

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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 22:56


Rio
La conférence mondiale sur le sort de la terre, Rio+20, suit son cours. A l’initiative de son programme Islands, la Commission de l’Océan indien a signé, dans l’après-midi du mercredi 20 juin, le protocole de collaboration des petits Etats insulaires en développement (Peid).

Ce protocole de collaboration a été effectué entre la Coi, le programme régional du pacifique sud pour l’environnement (Spred) et le centre de la communauté des Etats des caraïbes pour le changement climatique. L’objet principal de cette signature est d’améliorer l’accès des Pied aux financements de la lutte contre le changement, à la résilience climatique et contexte insulaire, “l’économie bleue”.

Cette signature de ces deux protocoles de collaboration est une étape de l’élaboration d’un plaidoyer des Pied afin de défendre leur spécificité dans le contexte de l’architecture globale d’accès au financement dans la lutte contre le changement climatique. Les protocoles offrent une opportunité aux Peid de l’Océan indien d’échanger d’expériences avec les Peid du pacifique et des Caraïbes.

“Leurs mises en place permettront également d’enclencher une véritable dynamique de collaboration interrégionale ainsi que de mettre en valeur les solutions de développement durable les plus adaptées aux besoins des Peid”. Ces deux protocoles de collaboration sont sensés permettre aux parties signataires de “développer des partenariats sur l’adaptation au changement climatique, de partager les meilleures pratiques en termes d’adaptation et de développement durable, tout en contribuant à la création d’un réseau interrégional des Pied”.

Pour ce qui est des Comores, qui sont exposées à de nombreux risques de catastrophes naturelles (éruptions volcaniques, tempêtes tropicales, élévation du niveau de la mer, inondations ou encore assèchement des rivières avec une vulnérabilité estimé à 81%), la signature de ces deux protocoles de collaboration permettra d’avoir une réelle politique d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de leurs effets.

Mm

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 22:06

 

Le président des Comores logé à l'hôtel des clandestins à Roissy

L'Ambassadeur des Comores à Paris loge le Président dans une zone de rétention

Le pauvre! Pour l'arrivée du Président des Comores à Paris, ce dimanche 17 juin 2012, il a fait confectionner des couronnes des plus belles fleurs. Il a lui-même supervisé la préparation des repas et choisi les menus, insistant sur les recettes les plus kitch. Mais, à un moment où une rumeur méchante et acide annonce la nomination de la ministre Sitti Kassim à la tête de l'Ambassade des Comores à Paris, l'actuel occupant de la vieille demoiselle de la rue Marbeau a mis les petits plats dans les grands, poussant sa propre humiliation jusqu'à servir lui-même les repas au Président et à sa suite. L'homme de la vieille fille de la rue Marbeau avait pris des dispositions pour que personne n'accède au Président, aidé en cela par son Protecteur Suprême, qui s'est mué en chef du Protocole, et les membres du fantomatique SHIMÉ déclarés seules personnalités dignes d'approcher le Président. Ça tourne à l'infantilisme.

Nos deux Messieurs avaient «raison» de créer une nouvelle barrière entre le Président et les Comoriens, eux qui ont logé le chef de l'État comorien dans un hôtel où vivent les clandestins qui doivent être expulsés de France. Un Président de la République dans un hôtel de clandestins! D'ailleurs, le Président n'y a croisé que de clandestins en cours d'expulsion. En même temps, deux personnalités originaires de Grande-Comore connues pour leur proximité avec le chef de l'État ont bravé l'interdiction de voir le Président décrétée par Leurs Seigneuries et ont ramené des notables pour accueillir dignement l'homme de Beït-Salam, poussant Leurs Suffisances au bord de l'apoplexie, si ce n'est de l'infarctus.

Échaudés et un rien perfides, les notables ont ravivé des plaies et, horreur des horreurs des Enfers, répété au Président ce que nous avons toujours soutenu sur notre site, à savoir: Sa Suffisance Monsieur le grand Ambassadeur vit professionnellement dans la division, et «travaille» dans et à la division à l'Ambassade. Pour mieux régner. Et quand, devant une brochette de notables, toujours ce dimanche 17 juin 2012, le copain de l'Ambassadeur a voulu prendre fait et cause pour ce dernier, il avait été sèchement sommé de la fermer. Buvant du petit-lait, l'ami du Président et ennemi intime du copain de l'Ambassadeur en a profité pour enfoncer l'Ambassadeur. Très grave. Une scène mémorable, à ce qu'il paraît.

Erreur fatale, l'Ambassadeur s'est créé un ennemi à Moroni, en la personne de son ministre de tutelle, le ministre des Relations extérieures himself. Ce Mohélien à la rancune tenace et à la détestation solide n'a pas oublié que jusqu'en 2011, avant la chute de Mouammar Kadhafi, en Libye, il était Ambassadeur à Tripoli. Quand, fuyant la guerre libyenne, ses enfants sont arrivés à Paris, l'Ambassadeur des Comores sur place, avait crânement refusé de les aider dans leurs démarches pour trouver une place à l'École. Il avait dit: «Je n'ai rien à fiche des enfants de l'Ambassadeur des Comores en Libye». Toujours, l'excès d'humanité et de compassion qui le caractérise. Or, l'ancien Ambassadeur des Comores à Tripoli est devenu ministre des Relations extérieures, et est le chef hiérarchique du Grand Seigneur de la rue Marbeau. Aujourd'hui, «Bakri» ne le reçoit jamais dans son bureau, mais dans les couloirs du ministère. Il devrait peut-être demander l'aide de Soifoine Abdou, dont la réputation au Maroc est tout simplement dégueulasse, au point que toute autorité comorienne qui fait la rencontre d'un diplomate marocain doit s'attendre à la question: «Connaissez-vous Soifoine Abdou? Il est très capable...». Traduit du marocain, ce n'est pas une louange. Bon courage...

 

Source; le mohelien

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 22:56

 

Le Président de la République Docteur IKILILOU Dhoinin a reçu ce matin du 14 juin 2012, au Palais de Beit-Salam, le peintre et sculpteur sénégalais Ousmane Sow, qui parraine le 1er Festival des Arts Contemporains comoriens, accompagné de l’ancien Ministre sénégalais de la Culture M. Makhily GASSAMA, de l’écrivain guinéen Djibril Tamsire NIANE, du couple Fatima et Baltazar, du Sous-préfet de Mayotte M. Grégory KROMWELL.

 

En présence du Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, du Ministre de l’Education nationale et de Mme Wahida HAssane, Directrice de la Culture, Dr IKILILOU Dhoinine a remercié l’ensemble de la délégation pour avoir fait le déplacement afin honorer la culture. Pour Le Chef de l’Etat, la culture comorienne est un domaine riche mais encore méconnue et encore inexploitée, à cause du retard accumulé dans ce domaine que les nombreux ressortissants des grandes universités africaines et européennes pourraient se pencher.

« Ce 1er Festival nous permet et vous permet aussi de savoir ce que les Comores font en matière de culture. Il constitue une fenêtre ouverte à travers laquelle, nos amis vont regarder les Comores. Il manque certes les bibliothèques, les librairies, mais le départ est donné et nous espérons qu’à travers les CLAC et le CNDRS, les jeunes pourront révéler leur talent et leur savoir-faire pour ensuite l’exporter vers l’extérieur » a déclaré le Président de la République.

Après avoir présenté ses remerciements au Chef de l’Etat et à travers lui au peuple comorien pour l’accueil sans égal qui leur a été réservé, M. Ousmane Sowle a pour sa part déclaré que c’est rare et que de voir un Chef d’Etat s’impliquer de la sorte dans de telles manifestations culturelles. C’est la première fois qu’il le voit a-t-il dit. « Cela m’a rassuré et je ne manquerai pas de le répéter partout où la culture me conduira ».

M. Makhily GASSAMA, ancien Ministre sénégalais de la Culture d’Abdou DIOUF et fondateur des CLACs, a salué l’excellence des relations entre les Comores et la République du Sénégal, un pays qui continue à accueillir des milliers d’étudiants comoriens.

Enfin, le Sous-préfet de Mayotte, M. Grégory KROMWELL, en charge de l’éducation et du sport, s’est déclaré très honoré d’être reçu au Palais de Beit-Salam. Il s’est dit impressionné par l’accueil qui leur a été réservé et compte mettre à profit son passage à Moroni pour renforcer les relations et les échanges entre les îles Comores. Il a déclaré avoir déjà eu des rencontres avec le Croissant Rouge Comorien, la Protection Civile, et plusieurs associations.

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